mercredi 18 février 2015

Carnets de voyage # Karukera 6


Lundi 22 décembre 2014

Nous partons aujourd'hui à la découverte des côtes de Grande-Terre. Direction Le Moule, charmante petite commune où nous nous arrêtons pour boire un café en bord de mer. On se croirait presque sur la promenade des anglais !
Nous nous arrêtons fréquemment car cette côte sauvage est truffée de coins magnifiques, dont la Porte de l'enfer. On a du mal à réaliser que nous sommes en Guadeloupe, quelle côte magnifique !
Puis au point le plus septentrional de la Guadeloupe : la pointe de la Grande Vigie. Là encore, le point de vue est superbe et nous faisons une belle balade sur les falaises de la pointe. J'arrive relativement bien à crapahuter malgré le fait que je m'y suis aventurée en tongs alors que les chaussures de rando étaient dans la voiture ! Cette imprudence m'a valu de me faire piquer par ce qui ressemblait à une grosse guêpe, sur l'orteil ! Je l'ai sentie passer la piqûre, et j'ai eu du mal à marcher sur le retour, sans parler de mon angoisse à l'idée de faire une réaction allergique alors que je me trouve au bout du monde ! Mais plus de peur que de mal, cette piqûre n'aura aucune conséquence et sera vite oubliée.

Vite oubliée entre autres, par une pause déjeuner fort sympathique au restaurant l'Antoniis à Anse-Bertrand. 
Le resto est ouvert sur l'extérieur et offre une jolie vue sur la mer et sur une plage qui a l'air paradisiaque. Nous décidons d'aller y farnienter après notre repas.
Repas délicieux au demeurant ! Nous portons notre dévolu sur une assiette d'accras/crudités (bien sûr) accompagnée d'un planteur, un poulet boucané et un flan coco. Dans ce restaurant, les oiseaux s'invitent en fin de repas pour déguster les reliefs de votre dessert. Ils portent joliment bien leur nom de Sucrier ! On nous annonce à la fin du repas que le rhum est offert par la maison. Alors que nous nous attendons à recevoir un petit verre de rhum chacun, on nous apporte carrément la bouteille ! Nous sommes libres d'en consommer la quantité que l'on veut ! Comme nous sommes sobres (!) nous nous contentons d'un petit verre de ce bien bon rhum brun Damoiseau.

Cette très jolie plage que nous apercevions de l'Antoniis est la plage de la Chapelle. Elle tient son nom d'une ancienne chapelle qui y était érigée. C'est une magnifique plage de sable blanc sous les cocotiers. De récentes fouilles archéologiques ont révélé la présence de tombes qui semblent être les plus anciennes de la Guadeloupe voire des Caraïbes. Pour la petite histoire, Anse-Bertrand est la ville d'origine du footballeur et champion du monde Lilian Thuram. Il y possède une maison qui surplombe cette plage.
Arrivés bien pâles il y a cinq jours, notre peau commence à prendre un joli hâle et le soleil réussit à notre teint de métropolitain hivernal !

En fin d'après-midi, après un délicieux jus de fruits frais sur la plage, nous redescendons en passant par Port-Louis puis par Morne-à-l'Eau où nous nous arrêtons admirer son magnifique cimetière. Sans être pour autant morbide, j'aime bien découvrir les cimetières. Je me souviens avoir été très impressionnée par celui de Saint-Pierre en Martinique, qui portait encore les stigmates de l'éruption de la montagne Pelée en 1902. Ce cimetière de Morne-à-l'Eau est époustouflant par la beauté de ses sépultures en damier noir et blanc qui lui donnent un air d'échiquier. La plupart des carreaux dont sont constituées ses tombes sont en faïence. L'autre particularité de ce cimetière est qu'il est aménagé en forme d'amphithéâtre.

C'est sur cette très belle visite, quasiment au soleil couchant, que nous regagnons nos pénates vers Saint-François...














jeudi 12 février 2015

Carnets de voyage - Karukera # 5


Dimanche 21 décembre 2014

Nous décidons, en cette belle journée qui s'annonce, d'aller à Bouillante, sur la côte ouest de Basse-Terre où se trouve la plage de la Malendure, réputée pour ses spots de plongée et sa réserve Cousteau. 
Comme nous avions pris la route de la Traversée la dernière fois que nous sommes allés de ce côté de l'île, nous choisissons aujourd'hui de prendre la route côtière via Petit-Bourg, Goyave, Capesterre-Belle-Eau, Trois-Rivières, Basse-Terre et Vieux-Habitants (que j'aime les noms des communes antillaises !). 
A Trois-Rivières, nous apercevons les reliefs des Saintes où nous sommes impatients de nous rendre ! La route est agréable, alternant des incursions dans les terres nous permettant d'apercevoir la Soufrière et les magnifiques pentes luxuriantes des monts de Basse-Terre, et des itinéraires côtiers nous permettant d'apprécier la beauté de la vue. Tous ces paysages sont vraiment magnifiques, et nous n'arrêtons pas d'être ébahis de pouvoir profiter de toutes ces beautés en cette fin décembre. Nous arrêtons fréquemment pour photographier ici une bananeraie, là une caféière...

Nous nous arrêtons à mi-chemin entre Bouillante et Malendure pour déjeuner à La Touna, un resto très sympa face à l'îlet Pigeon, également appelé îlet Goyave, "Pigeon" étant le nom du propriétaire terrien au XVIIème siècle. L'îlet est un site naturel classé faisant partie du Parc National de Guadeloupe et reconnu comme réserve de biosphère par l'UNESCO. Les fonds marins alentour sont riches en espèces : tortues marines, langoustes, poissons tropicaux, coraux... A ce titre, ce site est très fréquenté par les amateurs de plongée et snorkeling.

Je reviens à ce petit resto sur lequel nous avons jeté notre dévolu, et nous décidons de nous faire plaisir sans nous priver : ce resto sera en quelque sorte notre "repas de Noël" (oui car à ce stade, nous ignorons encore ce que nous ferons le 24 et le 25 décembre, et cela vaudra largement ce que nous avons décidé être notre "repas de Noël" !).
Nous commençons par un petit apéro (heuuu... deux en fait !) sur la terrasse, vautrés dans des fauteuils de jardin, faces à l'îlet Pigeon : planteur bien sûr, et rillettes de thon maison délicieuses. Il fait un soleil magnifique et déjà bien chaud. Nous sommes pieds-nus sur le teck de la terrasse, chapeau de paille vissé sur la tête, lunettes de soleil indispensables, détente totale ! Au final, nous nous serons régalés d'une "simple" assiette créole. Je mets volontairement "simple" entre guillemets car beaucoup de personnes penseraient que ce n'est qu'un simple assortiment, et que pour des personnes qui souhaitaient faire leur "repas de Noël", ce n'est pas la panacée ! Que nenni ! Pour nous, cet assortiment de boudin créole, boudin de poisson, accras, crabe farci et lambi farci est un pur bonheur !

Allez, direction la plage de Malendure où nous chaussons nos palmes, ajustons nos masques et tubas pour deux heures de snorkeling. Après un petit barbotage près des rochers où nous pouvons observer des poissons tropicaux colorés, une petite raie et un poisson-lion, nous palmons vers le large, au-dessus d'une prairie d'algues. Là, un moment de grâce nous est offert. Un incroyable moment de bonheur : nous apercevons une, puis deux, puis trois tortues ! Je réussis même à "accompagner" l'une d'entre elle dans la nage, et c'est vraiment pour moi, un moment de grâce que je n'oublierai jamais.

Après ces deux heures intensives de snorkeling, nous regagnons la plage, épuisés, mais heureux. C'est précisément à cet instant qu'une grosse averse choisit de tomber. Nous récupérons toutes nos affaires et courons vers la voiture ruisselants, pleins de sables et hurlant de rire !














samedi 7 février 2015

Carnets de voyage - Karukera # 4


Samedi 20 décembre 2014

Après une courte nuit agitée (la fiesta zouk qui s'est terminée en chants de Noël a pris fin à 4 heures, on aurait du y aller tiens !), nous nous apercevons que la pluie tombe à verse. L'instant même de traverser le parc pour aller au petit-déjeuner, nous sommes trempés ! Heureusement qu'avec la chaleur, nous séchons vite ! Pourvu que cette pluie cesse rapidement et laisse enfin la place au soleil !

Nous décidons aujourd'hui d'aller découvrir la Pointe des Châteaux qui ne se situe qu'à 7 kilomètres de notre hôtel. C'est un endroit très beau et sauvage qui nous rappelle un peu la Bretagne : une côte rocheuse et déchiquetée battue par les vagues, sauf qu'ici, les vagues sont turquoises !
Mais il n'y a pas plus de château sur cette pointe que sur celle du Raz ! Elle s'appelle ainsi car en 1683, la communauté religieuse des Capucins s'y est installée et en fait sa paroisse : la paroisse des Châteaux. En 1951, une croix fut érigée sur le monticule rocheux de la pointe des colibris. Elle a depuis été remplacée par une autre croix beaucoup plus grande. Ce panorama nous offre une vue magnifique sur la Désirade, Marie-Galante, et au loin, Basse-Terre.

Je profite de ce petit aparté historique pour préciser que la commune de Saint-François, où nous résidons, a été ainsi appelée car les Capucins l'avaient mise sous le patronage de Saint-François d'Assise.

Grimper jusqu'à la croix nous fait les jambes déjà endolories par l'escalade des rochers du saut d'Acomat, mais peu importe, l'effort en vaut la peine ! Ce qui est moins drôle, c'est que tout cela se fait sous la pluie ! Il paraît que ce site est l'un des plus touristiques de Guadeloupe, nous avons eu la chance de ne croiser quasiment personne puisque nous y étions très tôt le matin, ce qui nous a permis, sur la route du retour, de nous arrêter flâner au village artisanal avant de rallier Saint-François pour en découvrir son centre. Les halles occupent le petit centre de Saint-François et le marché circulaire très typique en fait le tour : épices, rhum, fruits exotiques, plats typiques... tout est coloré et odorant, un vrai plaisir ! Nous décidons ensuite d'aller sur Sainte-Anne pour le déjeuner. Entre deux rayons de soleil, de grosses averses nous trempent de la tête aux pieds ! La plage municipale de Sainte-Anne est superbe et bordée de petits restos colorés et attrayants. Notre choix se porte sur l'Océ-Ann qui propose du poulet boucané. Nous avons remarqué que peu de restos proposent ce plat alors qu'on en trouvait à tous les coins de rue à la Martinique. Comme nous adorons cela, nous nous posons à l'intérieur de cette petite paillote très sympa, le temps ne nous permettant pas de manger les pieds dans le sable ! Après une bonne assiette d'acras, nous nous régalons de ce fameux poulet boucané généreusement servi avec du riz et des pois-pays (légume oscillant entre le petit pois et la lentille, très fréquemment servi en période de Noël, et délicieux !). Nous adorons l'ambiance de ce petit resto à la bonne franquette où le poulet boucané est réellement boucané dans cette espèce de gros barbecue fermé qui enfume passablement les lieux, mais c'est aussi ce qui en fait son charme !

Le beau temps semblant finalement vouloir s'installer pour la fin de la journée, nous décidons d'aller farnienter sur la plage de la Caravelle qui est la plage du Club Med et qui, d'après notre guide touristique est l'une des plus belles plages de Guadeloupe, ce qui attise notre curiosité. Bien qu'appartenant au Club Med, cette plage est publique, il faut juste trouver la combine pour y accéder car l'accès est un peu caché ! Nous tentons d'y aller en prenant une espèce de chemin de terre qui ne paye pas de mine, nous longeons même une espèce de grand restaurant qui semble faire "thé dansant" sur des airs de chants de Noël créoles (nous les aurons entendus ces magnifiques chants de Noël créoles, quelle ambiance !), nous devons traverser de grandes mares boueuses tout en nous demandant "mais où allons-nous ???", pour finalement arriver à un rivage rocailleux  et envahis d'algues malodorantes... C'est à se demander si la plus belle plage de Guadeloupe se trouve bien par ici ! Apparemment, notre route se termine ici, mais point de plage paradisiaque alentour quand nous remarquons sur notre droite, une espèce de grille qui s'ouvre lorsque nous la poussons. Encore quelques mètres et nous finissons par arriver sur cette fameuse plage ! Personnellement, je trouve que c'est légèrement exagéré de la considérer comme magnifique, elle n'est pas mal, certes, mais bon, nous en verrons de beaucoup plus belles et sauvages, et ce n'est pas parce que c'est la plage du Club Med qu'il faut en déduire qu'elle est paradisiaque !!! Pour l'heure, elle nous convient cependant parfaitement et nous étalons nos serviettes sur le sable, le deal étant de laisser les chaises longues aux Gentils Membres !!!

Ainsi se termine cette journée de samedi : se dorer au soleil, nager dans des eaux turquoises, bouquiner, apercevoir un énorme iguane courir sur la plage puis grimper à un palmier, profiter de la vie, tout simplement...












dimanche 1 février 2015

Ma table basse # 19



Ouh la la, 4 mois et demi que je n'ai pas parlé de ma table basse ! Il serait temps de s'y remettre un peu, alors, quoi de neuf ?

- un journal devenu tristement très célèbre et acheté par cinq ou six millions de personnes... Je connaissais ce journal sans forcément le lire régulièrement, mais du coup, je m'y suis abonnée car, outre les dessins et autres caricatures, j'apprécie tout particulièrement les articles qui sont d'une pertinence incroyable, d'une finesse d'esprit percutante et écrits par de superbes plumes. Je rigole en douce en me disant que quand même, bon nombre de personnes ne l'ayant jamais lu avant, ont quand même du être bien choqués par certains dessins !!! 
- tiens, en parlant d'engagement, c'est assez amusant de trouver, juste à côté de Charlie, La déclaration des droits de la femme et de la citoyenne d'Olympe de Gouges. 
- le premier volume de la BD La fille maudite du capitaine pirate qui m'a tendu les bras à la médiathèque quand je suis passée à côté ! Il me tarde d'ouvrir cet ouvrage !
- le dernier Lire consacré à Shakespeare, avec un dossier très intéressant sur le "Fab Will" et qui m'a refait penser à ce chouette film Anonymous.
- le Muze d'hiver est un peu coincé sous quelques restes de laine de mon ouvrage en cours.
- une nouvelle bougie aux senteurs de gâteaux qui réchauffe le salon en cette période triste et froide où l'on a juste envie de rester tranquillement sous la couverture, sur le canapé, avec un bon chocolat chaud et un bon bouquin !