lundi 23 mars 2015

Carnets de voyage # Karukera 8


Mercredi 24 décembre 2014

Nous avions prévu aujourd'hui de déjeuner à Gosier puis de prendre la navette maritime pour nous rendre sur l'îlet Gosier pour faire un peu de snorkeling, mais ce 24 décembre, particulièrement sacré en Guadeloupe a quelque peu contrecarré nos plans de départ puisque nous n'avons pas trouvé de resto sympa ouvert et que la navette ne naviguait pas !

Nous avons donc décidé de passer la journée à Sainte-Anne, entre Gosier et Saint-François et nous ne l'avons pas regretté car nous avons passé une superbe veille de Noël dans cette charmante petite commune sur la côte de Grande-Terre.

Nous avons trouvé un petit resto vraiment très sympa, les pieds dans le sable c'est le cas de le dire puisque nous étions carrément sur la plage ! En ce réveillon de Noël, j'ai décidé de me faire plaisir en portant mon dévolu sur une délicieuse langouste grillée (sans oublier bien sûr au préalable, les incontournables planteur et accras !).

Cette petite plage, qui n'est autre que la plage municipale de Sainte-Anne, étant très chouette, nous décidons d'y passer l'après-midi à farnienter. Passer de sa chaise de resto à sa serviette de plage en une enjambée, qui plus est sous le soleil et sous 35°, un 24 décembre, est particulièrement fabuleux ! L'eau nous paraît fraîche, et pourtant, elle fait 27°, nous le savons car nous discutons avec une guadeloupéenne qui se balade avec son thermomètre pour prendre la température de la mer ! Nous passons un bon moment à papoter avec elle, elle nous parle notamment des Saintes, l'une des plus belles baies du monde, et nous sommes tout fous à l'idée de nous y rendre le lendemain même.

Nous barbotons un bon moment dans la mer, heureux, sans toujours vraiment réaliser que demain c'est Noël, et que nous sommes là, tout en observant les reliefs de Basse-Terre inondés par la pluie. Et là, nous nous félicitons d'y être allés hier, car, même si nous avons eu pas mal de pluie, cela paraît sans commune mesure avec les trombes qui semblent s'abattre aujourd'hui sur les chutes du Carbet !

Ce qui nous amuse également beaucoup lors de cette journée, c'est de voir tout le monde vêtu de rouge et de blanc et avec un petit bonnet de lutin du Père Noël ! Cela nous parait tellement improbable ! Et puis ces chants de Noël version créole à tous les coins de rue, que c'est beau !

Ce 24 décembre restera pour nous un incroyable souvenir, un moment merveilleux, une vraie journée de bonheur, et ce que nous ne savons pas encore, c'est que demain sera probablement le plus beau Noël de notre vie !










Et pour vous donner une petite idée des chants de Noël, nous avons beaucoup, beaucoup entendu celui-ci : "Allez mon voisin", et ça donne vraiment envie de se trémousser !


mardi 17 mars 2015

Plâtre-Art...


Le printemps approche,
Je prends racine,
Et mon plâtre quelques couleurs !



Feutres sur plâtre

vendredi 6 mars 2015

Carnets de voyage # Karukera 7


Mardi 23 décembre 2014

Cela fait déjà quelques jours que nous surveillons la météo afin de pouvoir faire les chutes du Carbet. Le problème ici, c'est que la météo est toujours plus ou moins la même, à savoir : du soleil, des nuages, des averses, du soleil, des nuages, des averses, du soleil, ........ On s'est surtout rendus compte qu'il peut faire très beau sur Grande Terre et les côtes de Basse Terre, alors que les sommets sont écharpés de nappes nuageuses. Pas évident donc de trouver le bon jour !
La météo nous semblant relativement clémente, nous décidons que ce sera aujourd'hui, et puis tant pis si le ciel se couvre (ce qui arrivera en fin de compte !).

Autant j'aime la plage, la baignade, le snorkeling, mais autant j'aime également la randonnée en forêt, la grimpette en montagne et découvrir la nature. Je me fais donc une joie de partir à la découverte de ces fameuses chutes du Carbet qui semblent absolument impressionnantes mais qui semblent également se mériter !

L'histoire dit que Christoph Colomb, après avoir accosté à Sainte-Marie, à quelques encablures de Capesterre-Belle-Eau, aperçu ces chutes en 1493 (lors de son 2ème voyage) et décida de s'y rendre car il cherchait une source d'eau douce. Là, on imagine bien l'expédition faisant route à travers la forêt tropicale !

Les chutes du Carbet sont constituées de trois chutes d'eau produites par le Carbet. La première qui est également la plus haute s'élève à 1 005 mètres d'altitude, fait 125 mètres et est la plus difficile d'accès (nous allons vite le comprendre !). La deuxième est celle du milieu, très facile d'accès et enfin la 3ème est plus en contrebas par rapport au point de départ de l'excursion. Nous choisissons de faire dans un premier temps la 2ème chute, puis tenterons l'ascension vers la 1ère.

Nous atteignons la 2ème chute facilement, en 20 minutes, mais malheureusement sous la pluie qui s'est mise à tomber. Nous croisons une famille qui nous dit de nous dépêcher si nous voulons espérer la voir car la masse nuageuse est en train de tomber ! Damned, nous ne pensions pas que la météo allait se dégrader à ce point, mais bon, tant pis, nous n'y pouvons rien ! Nous accélérons donc le pas et pouvons tout de même profiter du très joli point de vue sur cette belle cascade de 110 mètres.

Bien que considérée comme difficile et pour randonneurs confirmés, et bien que les guides du parc naturel nous aient indiqué qu'il serait difficile d'accéder jusqu'à la cascade, nous tentons tout de même le coup vers la 1ère chute. L'ascension est effectivement très ardue, escarpée à travers rochers, racines, précipices à traverser en s'accrochant à des mains courantes. Le cheminement est rendu encore difficile en raison de la pluie qui rend le terrain très glissant. Certains rochers, certaines racines, sont hautes à escalader pour mes petites jambes, mais je m'accroche, même si nous manquons rebrousser chemin à plusieurs reprises tant nous n'en voyons pas le bout ! Mais renoncer alors que nous sommes peut-être tout près du but ?

Au bout de 8 kilomètres d'ascension, nous atteignons un torrent qu'il faudrait franchir pour pouvoir poursuivre le chemin, mais qui est hélas........ infranchissable car en crue ! Et là, nous n'avons plus vraiment le choix : nous devons rebrousser chemin. C'est extrêmement décevant d'avoir parcouru ces 8 km d'ascension et de ne pouvoir monter jusqu'à la 1ère chute, mais nous préférons jouer la prudence que le risque, tant pis, nous sommes tout de même fiers d'être grimpé si haut compte tenu des conditions atmosphériques. Et comme le dit un proverbe créole : "Lè on bèt sav i ni on ké i pa ka janbé difé" ce qui veut plus précisément dire "lorsqu'une bête sait qu'elle a une queue, elle n'enjambe pas le feu" (il ne faut pas prendre de risques inutiles). A vue d'oeil (et d'oreille), nous ne devions être qu'à un quart d'heure du but...

La descente est encore plus rude que la montée, le sol est de plus en plus glissant et nous vaut quelques glissades sur les fesses ! Les muscles commencent également à être un peu tétanisés, mais cet effort physique fait beaucoup de bien ! 
Cette excursion nous a creusé l'estomac et il est déjà 13h30 lorsque nous quittons les chutes pour trouver un endroit où nous restaurer. Nous avons la chance de trouver un charmant petit resto, Nat Bambou qui ne propose qu'un seul menu en fonction des emplettes du marché, et c'est très bien comme ça car le repas est délicieux et très frais !











mardi 3 mars 2015

C'est pas le pied !!!


Une bête chute dans les escaliers et voilà le travail : 4ème et 5ème métatarses brisées nettes, une jambe plâtrée, un mois d'arrêt de travail et probablement une opération à la clé...

Comme me disent mes proches : comme il faut positiver, dis-toi que tu vas avoir plein de temps pour bouquiner, écrire, tricoter, regarder des films, colorier... Bref, tout ce que j'aime et qui ne nécessite pas d'avoir ses deux pieds !!!