samedi 10 octobre 2015

Dernière créa tricot

Un très adorable arrière-petit-cousin est né en février dernier et j'ai pu faire sa connaissance cet été lors de mes vacances malouines à l'occasion de ses 6 mois !
L'occasion de lui offrir enfin cette couverture que je lui concoctais avec amour depuis plusieurs mois !

Tout est fait main, et Sophie la girafe m'a donné du fil à retordre et 4 heures de travail non-stop, et le biais au crochet ne fut pas une mince affaire, mais le résultat en valait la chandelle !





vendredi 9 octobre 2015

Coucou, je suis là !

J'ai déserté un bon bout de temps on dirait ! Mais je n'étais pas bien loin et je reviendrai tout bientôt !

Il me reste 3 journées de chroniques guadeloupéennes à vous présenter, et puis tous mes autres petits carnets. Pour ce qui est de la lecture, cela se passe maintenant sur l'autre blog que je nourri très régulièrement, mais pour tout le reste, cela continuera ici.

A très bientôt donc !


vendredi 24 avril 2015

Carnets de voyage # Karukera 11

Samedi 27 décembre 2014

L'archipel de Guadeloupe, c'est l'île de Guadeloupe, mais c'est également la Désirade, Les Saintes et Marie-Galante, devenue bien célèbre grâce à Laurent Voulzy ! Et Marie-Galante, également surnommée "la galette" à cause de sa forme circulaire et son relief plat, est aujourd'hui notre destination !

Nous reprenons le catamaran, voiles au vent afin de rallier Saint-Louis. Le temps est beau et la traversée relativement calme. Pas de dauphin aujourd'hui, à moins que nous ne les ayons pas vus ! Nous pouvons en revanche apprécier à nouveau les reliefs de Basse-Terre et de la Soufrière relativement épargnée par les nuages aujourd'hui. 

Nous accostons à Saint-Louis aux environs de 10 heures. Cela se fête avec le premier planteur de la journée ;-)  Les Saintes étaient en visite libre, mais une excursion est prévue sur Marie-Galante. Nous avons deux heures chrono pour visiter une sucrerie, une rhumerie et une Habitation. Nous nous dirigeons donc au pas de course vers l'autocar et remarquons au passage qu'une plaque apposée sur un bâtiment indique que Marie-Galante est jumelée avec Belle-Ile-en-mer ! Tout s'explique !!!

Notre guide Fabienne est très sympathique et nous apprend plein de choses intéressantes sur l'île et ses habitants, par exemple qu'il y avait une maternité sur l'île mais qu'elle avait malheureusement du fermer. Depuis quelques années donc, on ne nait plus sur Marie-Galante et j'ai trouvé cela très triste... Marie-Galante est également un site exceptionnel de ponte des tortues marines et les rivages sont par endroit protégés afin de préserver l'éclosion des petites tortues entre mai et septembre. Nous sommes malheureusement hors période de ponte et ne pouvons donc pas profiter de ce merveilleux spectacle.

Pas de tortues donc, mais de l'agriculture car l'activité principale de Marie-Galante est la culture de la canne à sucre. Nous traversons de nombreux champs de canne à sucre. Fabienne nous explique que la canne à sucre est à maturité et prête à être coupée lorsque sa fleur, en forme de grand plumeau blanc est éclose et je suis ravie d'apprendre cela car j'ignorais que la canne à sucre produisait une fleur ! La canne à sucre est donc destinée à devenir rhum bien sûr, mais également sucre comme son nom l'indique. Nous nous arrêtons donc à la siroperie des délices du Siblet dont l'activité est la fabrication artisanale de sirop de batterie. Ce sirop est dénommé "de batterie" car autrefois il était produit dans de grandes casseroles de batterie de cuisine ! Quelle n'est pas notre surprise, lors de la visite de cette petite usine artisanale de voir un four porter le nom de "Strasbourg" ! J'apprendrais un peu plus tard que ces fours que l'on trouve fréquemment dans ces industries étaient fondés chez De Dietrich à Reichshoffen. Et Reichshoffen est le village d'à côté de chez moi et De Dietrich un gros employeur de la région ! D'Alsace à Marie-Galante, il n'y a qu'un pas !!!

Hop ! Retour dans le bus et direction la Distillerie Poisson où est produit le Rhum du Père Labat. Le Père Labat fut un missionnaire dominicain qui passa quelques années aux Antilles. Ce serait lui qui aurait inventé, afin de guérir une fièvre, une eau-de-vie qui sera la base du rhum. Nous visitons cette belle distillerie qui est restée relativement artisanale. La particularité de son rhum est qu'il a un léger arôme iodé, chose rare pour un rhum. Je suis surprise de constater que sur cette île, la canne à sucre est encore transportée jusqu'à la distillerie par char à boeufs ! On a un peu l'impression d'avoir été catapultés quelques centaines d'années en arrière, la mécanique ici, est peu utilisée dans le transport !

Allez, au pas de course car le temps passe vite, direction l'Habitation Murat, l'une des plus grandes et célèbres de Marie-Galante. L'Habitation est restée intacte et sert désormais de musée. Elle était à l'origine consacrée à l'indigoterie mais s'est rapidement transformée en distillerie. 

Deux heures, cela passe très vite quand on veut découvrir une île, et nous n'en avons malheureusement pas fait le tour, il faudrait plusieurs jours pour cela, et nous avons privilégié la navigation. Nous rejoignons donc le bateau pour un excellent déjeuner créole avant de jeter l'ancre à l'Anse Canot pour une séance de snorkeling qui s'avèrera peu intéressante. Est-ce parce que la chaleur est accablante ou parce que le vent s'est levé ? En tout cas, malgré nos vaines tentatives de nager avec les poissons tropicaux, nous ne verrons rien car les fonds marins sont troublés par des tourbillons de sable. Je n'aperçois même pas en nageant, que je passe sur une code qui ancre une barque au rivage. Le reflux de la marée ramenant la mer sur le rivage fait remonter la corde à la surface au niveau de ma cuisse et me vaudra une belle brûlure et balafre de l'aine au genou en passant par l'intérieur de la cuisse. Le courant me rejette sur la plage. Nous décidons de retourner au bateau et de farnienter sur les filets en attendant le retour vers le Gosier. Le retour est tranquille et très sympathique. Notre journée a croisé celle de deux très sympathiques radiologues métropolitains en mission à l'hôpital de Pointe-à-Pitre, Caroline et Alexandre. C'est cela aussi les excusions touristiques : faire de belles rencontres !

Nous avons encore savouré pleinement cette magnifique journée entre terre et mer, sous les tropiques et avons fredonné de concert "Belle-île-en-mer, Marie-Galante, Saint-Vincent, loin Singapour, Seymour, Ceylan, vous c'est l'eau c'est l'eau qui vous sépare, et vous laisse à part..."

... Plus que trois jours...






















missionnaire dominicain qui passa quelques années aux Antilles et n'était pas le dernier à vouloir découvrir les coutumes locales, notamment en matière de gastronomie ! Ce serait même lui qui aurait inventé, afin de guérir une fièvre, une eau-de-vie qui sera la base du rhum

Copy and WIN : http://ow.ly/KNICZ
missionnaire dominicain qui passa quelques années aux Antilles et n'était pas le dernier à vouloir découvrir les coutumes locales, notamment en matière de gastronomie ! Ce serait même lui qui aurait inventé, afin de guérir une fièvre, une eau-de-vie qui sera la base du rhum !

Copy and WIN : http://ow.ly/KNICZ

vendredi 17 avril 2015

Carnets de voyage # Karukera 10


Vendredi 26 décembre 2014

Après l'intense journée d'hier, notre fabuleux Noël et la découverte du magnifique archipel des Saintes, nous décidons aujourd'hui de ne rien faire. Ce sera balade dans Sainte-Anne, petit tour de marché, poulet grillé sur la plage, baignade, bain de soleil, baignade, bain de soleil et apéro sur la plage !

Le réveil est réglé sur 5h30 demain matin pour l'excursion à Marie-Galante !





mercredi 1 avril 2015

Carnets de voyage # Karukera 9


Jeudi 25 décembre 2014

Aujourd'hui, c'est Noël, et cela fait une semaine que nous sommes en Guadeloupe.

Cette journée de Noël s'annonce complètement en-dehors des standards habituels et sera placée pour nous sous le signe de l'exotisme, du dépaysement et de l'émerveillement ! Une journée sublime et inoubliable nous attend...

Je crois bien que la dernière fois que je me suis levée aussi tôt un jour de Noël, c'est quand j'étais petite fille pour aller voir si les cadeaux étaient sous le sapin ! C'est donc à 6 heures que nous quittons Saint-François ce matin pour être à 7 heures à la marina du Gosier. Personne dans les rues, tout le monde a réveillonné toute la nuit et dors en cette heure matinale ! Quelle sensation étrange....

Nous arrivons à la marina largement en avance pour assister aux préparatifs du catamaran qui va nous emmener d'ici peu vers une destination paradisiaque : Les Saintes.

Le voilier quitte son ancrage à 7h40, nous sommes une vingtaine de lèves-tôt à avoir embarqué en ce matin de Noël. On nous annonce que le bateau prend le large avec un peu de retard car le fournisseur habituel des croissants est fermé en ce 25 décembre et qu'il a fallu trouver une solution de remplacement. Cette solution nous convient bien car les croissants sont délicieusement frais ! Et puis pourquoi se presser, nous sommes en vacances, il fait un temps magnifique, déjà chaud pour cette heure matinale, c'est magique !

C'est parti pour deux heures de navigation à la voile vers les Saintes, ce chapelet d'îlots volcaniques qui fait partie de l'archipel de la Guadeloupe dans la mer des Caraïbes. Ces îlots ont été découverts par Christophe Colomb lors de son deuxième voyage en 1493, il leur donna le nom de "Los Santos" car il les aurait découvertes à la Toussaint. Les deux mille et quelques habitants, que l'on appelle les saintois, sont pour la plupart les descendants de marins bretons et normands, je ne risque donc pas d'être dépaysée dans cet endroit ! (nous ne serons d'ailleurs pas étonnés d'y trouver une crêperie bretonne !)

En traversant la marina, nous apercevons plusieurs magnifiques multicoques et en déduisons que ce sont les formidables formule 1 de la mer de la Route du Rhum qui sont encore amarrés aux quais de Pointe-à-Pitre, ce que le skipper nous confirmera !

La navigation est fabuleuse, que j'aime être sur un bateau, prendre des paquets de mer dans la figure, être ballotée par le roulis ! Nous profitons au maximum de ce moment en nous installant à l'avant, sur un flotteur, ou dans les filets entre les coques. Un dauphin de belle taille fait un bout de chemin avec nous, mais nous n'arriverons pas à l'immortaliser, préférant profiter de cet instant plutôt que de chercher la photo à tout prix. J'ai toujours trouvé étonnant cette manière facétieuse qu'ont ces cétacées d'accompagner les bateaux de leurs sauts joyeux comme s'il s'agissait d'un jeu pour eux ! Lorsque nous arrivons au large de Capesterre-Belle-Eau, je prends les jumelles pour tenter d'apercevoir les chutes du Carbet et plus particulièrement la première chute, vous savez, celle que nous n'avons pu atteindre quelques jours plus tôt à cause des intempéries ? Je me dis que Christophe Colomb a découvert ces chutes alors qu'il était à la recherche d'un point d'eau et il les aurait aperçues de sa caravelle, alors pourquoi pas moi ? Il me semble voir quelque chose, et, ô miracle, nous pouvons effectivement voir la fameuse première chute du large ! Magnifique, nous ne l'aurons pas vue de près et par la voie de la terre, mais du large par la voie maritime, comme le grand navigateur ! J'apprécie ce cadeau de la nature à sa juste valeur et suis heureuse de pouvoir quand même la voir par ce biais, s'offrant à nous dans toute la majesté de sa hauteur.

Nous arrivons aux Saintes et plus exactement à Terre-de-Haut vers 10 heures et le commandant nous propose de fêter cela avec un petit planteur que nous acceptons bien volontiers ! La baie des Saintes est, paraît-il, la 2ème plus belle baie au monde (après celle de Rio de Janeiro), et cela ne m'étonne pas du tout : nous sommes époustouflés par la beauté de ce lieu et à cet instant précis, j'imagine ce qu'ont pu ressentir les navigateurs qui ont découvert cet endroit. Ils ont du penser arriver au paradis. C'est ce que je me suis moi-même dit : j'arrive au paradis, cet endroit est le plus bel endroit sur terre ! 

Comme il n'y a pas de place pour accoster au ponton, nous jetons l'ancre dans la baie et sommes transportés à terre par canot. Nous avons deux heures pour nous balader avant de rejoindre le bateau pour le déjeuner. Nous choisissons de monter au Fort Napoléon qui semble offrir une magnifique vue sur la baie. Nous ne le regrettons pas. Après deux heures d'une ascension relativement pénible (et en tongs) sous un soleil de plomb, nous atteignons le sommet mais ne regrettons pas l'effort fourni : la vue plongeante sur la baie et l'archipel est sublime. Le prix à payer sera de nouvelles courbatures, alors que celles des chutes du Carbet sont encore bien présentes, et de sacrés coups de soleil alors que je me suis tartinée d'écran total !

Nous voulons visiter le Fort Napoléon, mais malheureusement, il n'est fermé que deux fois par an : le 1er mai et le 25 décembre ! Tant pis, la vue est un cadeau à elle toute seule ! Le Fort Napoléon était un pénitencier jusqu'au début du siècle dernier. Il s'est précédemment appelé Fort-Louis avant d'être rebaptisé par Napoléon qui n'y mit jamais les pieds ! Nous redescendons tranquillement pour découvrir le petit centre de Terre-de-Haut. Nico, le skipper du bateau nous a conseillé de goûter im-pé-ra-ti-vement aux tourments d'amour de la célèbre Doudou de l'île, qui sont délicieux et qu'il ne faut surtout pas manquer. Malheureusement, là encore, nous sommes le jour de Noël, et Doudou n'est pas là pour nous proposer ses tourments d'amour... 

Petite parenthèse pour vous expliquer que le tourment d'amour est la spécialité pâtissière des Saintes. Il s'agit d'un gâteau constitué d'une pâte brisée (ou sablée), recouverte de confiture de coco puis de crème pâtissière (quoique là, les avis divergent, certains disant que les vraies saintoises ne mettent pas de crème pâtissière), puis d'une génoise. Ce seraient les femmes des marins (bretons et normands donc), qui auraient créé ce gâteau afin de le glisser dans la poche de leur homme au départ de la pêche du matin, afin qu'ils aient le plaisir de le trouver pour leur "goûter", penser à elles, et revenir au port ! Parenthèse fermée.

Donc, pas de tourment d'amour pour nous : Doudou doit certainement être à la messe de Noël dont nous entendons la fin sonner aux cloches de l'église. Nous arrivons malheureusement trop tard pour assister à la sortie de l'église, moment toujours fabuleux aux Antilles pour voir les magnifiques costumes créoles. Mais les rues sont pleines de vie, d'ambiance, de chants... Cet endroit est un enchantement mais voici venu le temps de retourner au ponton pour rejoindre le bateau. Du planteur bien frais à volonté nous attend, le soleil donne, nos compagnons de bord sont sympa et on nous sert un déjeuner divin composé de crudités sauce curry, de marlin grillé (poisson local) avec des légumes, du riz et une sauce à la coco, puis des fruits tropicaux frais.

Le bateau lève l'ancre durant le déjeuner afin de nous emmener vers un lieu où faire du snorkeling. Le Pain de Sucre est, paraît-il un endroit où il est rare de pouvoir jeter l'ancre, mais en ce jour de Noël, c'est finalement le seul endroit que trouve le capitaine pour jeter l'ancre ! C'est parti pour une bonne heure de plongée à la découverte des poissons-lions, langoustes, et autres poissons tropicaux de toutes les couleurs.

Le bateau lève l'ancre vers 16 heures pour revenir à Gosier. Notre route croise celle de poissons-volants ! C'est vraiment étonnant d'en voir ! Puis, nous traversons un grain bien salé : bourrasques, pluies violentes, embruns, houle... Personnellement, nous adorons, d'autant plus que le commandant gère la navigation, mais certains de nos comparses ont bien du mal à supporter la situation. D'aucuns grelottent ou sont obligés de rejoindre l'arrière du bateau pour rendre leur déjeuner ! Nous prêtons nos blousons et nos serviettes à deux fillettes transies de froid, leur papa viendra chaleureusement nous remercier à l'arrivée, mais c'était la moindre des choses...

Le soleil commence à décliner sur les côtes de Basse-Terre. Il est 18 heures, tout est calme à bord du bateau, tout le monde est bien fatigué par cette journée riche en émotions et en découvertes magnifiques. C'était Noël et nous avons découvert le paradis, cette journée restera à jamais gravée dans nos mémoires...