samedi 30 mars 2013

Un p'tit disque bien sympa !



... Et je dirais même, une petite pépite de bonheur !

En écoutant cet album de Séverin, qui écrit pour des filles qui chantent ses compositions, j'ai ressenti une grosse bouffée de joie et de délire. Je l'ai écouté à un moment où je n'avais pas trop le moral et il m'a mis du baume au coeur, il m'a donné envie de me lever, envie de bouger, envie de danser, envie de twister ! On croirait des chansons de film musical ! Je ne dirais pas que c'est une oeuvre musicale, c'est un petit album tout simple et sans prétention mais truffé de jolies chansons enthousiasmantes qui remontent le moral, truffées d'airs électro-pop, d'intonations eightees et de bien jolies voix... Je le mets de côté, à écouter, ré-écouter et ré-ré-écouter, surtout quand un ptit coup de blues se pointe !!!

L'article de Christophe Conte, paru dans les Inrocks (de 2009 quand même, ça date donc un peu !) reflète exactement ce que j'ai pensé de l'album en l'écoutant :

Avant toute chose, saluons la performance, car depuis l’enterrement de Charles Denner dans L’homme qui aimait les femmes, personne n’avait réuni, hors des podiums des défilés de mode, une telle brochette de jolies filles. Séverin, moitié des discrets One-Two, joue donc les gardiens de harem sur cet album polyphonique où une voix câline chasse l’autre, où quelques tigresses et une ou deux chipies s’immiscent également pour que l’ensemble n’ait pas la même couleur pastel que le stylisme imposé à toutes.


Le résultat, forcément inégal, bancal, possède une espèce de charme myope assez touchant, comme si Séverin avait composé, en savant flou, quelque chose qui devrait autant à Phil Spector qu’à Il Etait Une Fois, confondant parfois Elli & Jacno avec Stone & Charden, l’art subtil et transgressif de Jacques Demy dont il se revendique et les babillages neuneus de la pop française des 80’s. Il paraît que Cheesecake fut conçu comme une thérapie (de groupies) au sortir d’une rupture amoureuse, les quatorze filles platoniquement couchées sur bandes devant sans doute reconstituer le puzzle éparpillé d’une seule.


Pièce montée chancelante, l’album démarre idéalement par le mélancolique Big Mouth qu’investit le timbre ébréché de Marie Flore, avec Séverin aux choeurs translucides. Volontiers cosmopolite et multilingue, le reste du casting aligne des inconnues aux pseudos culottés (Liza Manili, Lippie), entre danseuses du Crazy et animatrices de 36 15 (Uma, Gesa, Zita). Des têtes connues aussi, comme Constance Verluca, La Fiancée, Nadège Winter ou Mai, embarquée dans un trompel’oeil pop à la Christophe Honoré, donc pas toujours aussi cheesy qu’on pourrait le penser.


Nimbées d’une production replète et suave par l’habituel complice de Phoenix, Julien Delfaud, les chansons ont rarement un tempérament propre – à l’exception du single The Edge of a Sunday, qui pourrait passer pour un inédit 80’s de Debbie Harry – mais leur empilement parvient à procurer quelques jolis vertiges. Et un ou deux gadins aussi.

Mais jugez-en plutôt par vous-même :







Belles phrases # 6


"Le regard, c'est aussi l'âme qui sort du corps à travers les yeux."

Paul Auster


Pour illustrer cette phrase de Paul Auster, voici un très beau stencil sur carton de l'artiste "urbain" nantais, Jef Aerosol. Le street art n'est pas spécialement ma passion première en matière d'art, mais le travail de cet artiste est magnifique.



jeudi 28 mars 2013

Nouveau "coin musique"

Alors il y avait déjà la guitare accoustique qui "traînait" près du canapé avec le lutrin, et puis ensuite, la guitare électrique qui "traînait" près de la bibliothèque avec le lutrin et l'ampli, et au final, on s'est retrouvé avec peu de place où se tourner dans notre pièce à vivre. Alors hop, un petit "porte-guitare" au mur entre la biblio et le four, on planque l'ampli en-dessous, et pour compléter la déco, j'y ai mis ma petite touche perso : le verso du vinyle de l'album Kensington Square de Vincent Delerm : il veille sur la guitare ! Et n'est-elle pas magnifique cette photo de Vincent en clair-obscur ? (oui, je sais, je ne suis pas objective !)...

mercredi 27 mars 2013

Du rouge et du bleu...


Pour la couleur rouge :



Je suis "tombée" dessus complètement par hasard, mais quelle agréable "chute" que de tomber sur l'album live, Ilo Lympia, de la grande Camille. Un double album avec CD mais aussi le DVD du concert que j'ai tant aimé ! Je l'écoute en boucle !

Et quel bonheur de retrouver ce magnifique morceau, "Mon premier Olympia", bel hommage à son papa récemment disparu... "C'est mon premier Olympia papa, tu serais si fier de moi, de ton Olympe à mon Olympia il n'y a qu'un pas ouaouaoua ouaouaoua..."

Je vous laisse l'écouter :




Pour la couleur bleue :



Le MUZE de printemps est arrivé ! Et au sommaire, entre autres choses intéressantes :
- un article sur le film "L'écume des jours" de Michel Gondry
- un article sur Benoîte Groult
- une interview de Catel qui sort la vie de Benoîte Groult en BD
- un dossier sur la culture en Roumanie
- un dossier super documenté, une fois n'est pas coutume, sur la condition masculine
- un magnifique dossier sur Jacques Demy
- et toujours, l'atelier d'écriture

Plein de culture diversifiée à se mettre sous la dent, encore une fois !

lundi 25 mars 2013

Et si la correspondance revenait au goût du jour ?





Il y a quelques jours, j'écrivais un article sur le courrier de mon oncle, sur ses lettres si pleines de nostalgie et si bien écrites... Il y a quelques jours également, une amie Face Book proposait de s'écrire des lettres comme autrefois, et se réjouissait à l'idée de guetter le facteur...

Personnellement, je suis très attachée au "courrier papier" et j'aime l'idée de prendre le temps de se poser avec du beau papier, un beau stylo et d'écrire une longue lettre manuscrite. C'est tellement plus appréciable qu'un mail ou un texto. Plus long à recevoir certes, mais tellement personnalisé ! Je perpétue également la tradition de la carte postale et ne manque pas d'en envoyer à mes proches lorsque je pars en vacances, ou même de chez moi, comme ça, pour le plaisir, parce que j'en ai trouvé une jolie qui plairait à telle ou telle personne...

J'ai donc été heureuse de découvrir dans l'Express Style de cette semaine, un article sur la passion des lettres. Ce fut un plaisir de le lire, d'y trouver de beaux témoignages et aussi de belles photos de Simone de Beauvoir et de François Truffaut. Je l'ai savouré comme une madeleine cet article !

En voici quelques bribes que j'ai aimées :

"Aujourd'hui, on n'écrit de lettres que dans des circonstances tristes, pour consoler un ami qui a perdu un proche. Je regrette le temps où l'on attendait le facteur, fébrilement, avec l'excitation de décacheter l'enveloppe." (Vincent Lindon sur France Inter)

"La lettre manuscrite est révélatrice de l'attention portée à son destinataire et également de l'importance que l'on s'accorde à soi-même, le temps que l'on prend, seul, à sa table d'écriture..."

"En 2010, à Noël, j'ai écrit 53 cartes personnalisées. J'en ai reçu 3 en retour. C'est ainsi, devant cet échec patent, que mon idée est née ; il fallait que j'agisse !" (Fanny Auger)

"La disparition de la correspondance me touche beaucoup parce que je suis moi-même graphomane ; je noircis des carnets avec mon stylo plume. Depuis peu, j'écris des cartes postales à l'ancienne, du genre "Nous nous sommes baladés sur le port, mille bisous" (Agathe Bonitzer)


Et une belle découverte en lisant cet article : l'existence de "Lettres d'un inconnu", un cabinet d'écriture créé par Fanny Auger. Le principe : on s'abonne en ligne et on reçoit, ou on offre à la personne de son choix, des lettres sélectionnées et écrites par des inconnus, deux fois par mois, dans sa boîte aux lettres. Ecrites à la main, bien sûr, sur du joli papier. Des lettres qui rapportent une anecdote, un souvenir, un moment où la vie de l'auteur a basculé. Voici le lien : Lettres d'un inconnu

J'ai bien envie de me laisser tenter par cette expérience !

vendredi 22 mars 2013

Et sinon, qu'est-ce que je dois faire pour ouvrir une librairie ?


Mon rêve : ouvrir une librarie-salon de thé

Qu'est-ce qu'il faut faire (ou ne pas faire) pour concrétiser ce projet ?

- faire une étude de marché
- suivre une (ou plusieurs) formation(s)
- trouver un fonds de commerce bien situé
- trouver une banque qui veuille bien financer mon projet
- pouvoir se priver de salaire durant quelques temps
- pouvoir continuer à payer les factures
- avoir le cran de se lancer
- ne pas avoir un crédit immobilier et un crédit auto sur le dos
- ne pas compter ses heures de travail
- être super optimiste et motivé (difficultés du marché, crise...)
- être physiquement apte à porter et déplacer de nombreux cartons remplis de livres
- avoir beaucoup de sous parce que j'ai des idées déco bien précises et pas forcément bon marché ! (et du coup pouvoir rembourser la banque)
- etc... etc...


Sinon, il y a plus simple :

- gagner à la loterie bon sang de bois !!!!!!   (parce que sinon, j'oserai jamais)


zut, le nom que j'avais envisagé est déjà pris !

mercredi 20 mars 2013

Et j'ai tendu l'autre joue...

... Pour recevoir ma deuxième claque !

Cinématographique cette fois. Et très violente...
Si vous voulez savoir ce que c'est que se prendre une bonne claque cinématographique, faites comme moi, regardez le film "We need to talk about Kevin".

Une tripotée d'adjectifs me viennent en tête en y repensant : psychologiquement puissant, effroyable, glaçant, captivant, machiavélique, angoissant, violent, dérangeant... Ce film m'a profondément remuée et a même perturbé mon sommeil ! Mais je m'en doutais un peu en allant me coucher car j'étais encore "saisie" par la puissance de l'histoire.

"We need to talk about Kevin" nous plonge dans le terrible problème des relations mère/fils, mais dans ce film, le problème prend des proportions glaçantes, glauques même. La première scène donne le ton mais sans savoir où elle va nous emmener. C'est un peu "longuet" on peut vouloir dire "stop", mais on s'accroche car on se demande vers où l'on va. Le film est basé sur de nombreux flashbacks entremêlés dans lesquels la maman (prodigieuse Tilda Swinton) revient sur des périodes de sa vie qui vont de la conception de son fils Kevin jusqu'à la cruauté finale. La couleur rouge est omniprésente tout au long du film (ours en peluche, ballon, boîtes de soupe à la tomate, giclées de peinture... et contribue à transmettre une angoisse encore plus palpable.

Au final, les pièces du puzzle finissent pas s'imbriquer les unes aux autres jusqu'au dénouement final, jusqu'à l'horreur. Il n'y a pas véritablement de scènes violentes, tout passe par le psycho, les sous-entendus, les attitudes... Le sujet traité aborde le questionnement de beaucoup de mères : "qu'ai-je fait ? ou n'ai-je fait ? qu'aurais-je du faire ?"...

Les acteurs sont tout simplement époustouflants : Tilda Swinton en maman visiblement dénuée d'instinct maternel puis désemparée face au(x) comportement(s) de son fils, et finalement, la seule en fait à oser lui tenir tête lorsque c'est nécessaire. La seule également à continuer à le voir "après". Puis Ezra Miller, en ado cinglant de perversité et de machiavélisme, manipulateur, calculateur et cynique. Beaucoup des émotions transmises par les acteurs passent par les regards, les paroles et les sourires glaçants du fils.

Un vrai choc donc, et une ascenscion dans la violence psychologique qui ne laisse pas de marbre. En revanche, le dernier dialogue, la dernière réplique laissent perplexe. Perso, j'aurais bien voulu savoir pourquoi tout cela...

Je pourrai encore en parler longtemps, un peu dans tous les sens d'ailleurs, tant je suis encore "à chaud" et encore perturbée par cette histoire, mais je ne voudrais pas en dévoiler trop. Le mieux donc, c'est de le voir... si bien sûr, vous aimez ce genre de drame psychologique. Attention toutefois, à ne pas mettre sous les yeux des plus jeunes (il est d'ailleurs interdit aux moins de 12 ans).

Voici quelques photos extraites du film que je trouve très belles. J'ai d'ailleurs oublié de mentionner que l'esthétisme tenait -à mon sens- une grande place dans le film.




mardi 19 mars 2013

Une grande claque dans la figure...

... C'est ce que je me suis pris en lisant "Les lisières" d'Olivier Adam...

J'ai tout d'abord été surprise de voir que les personnages portaient les mêmes prénoms que dans "Des vents contraires" : Paul, Sarah, Clément et Manon. Il me semble d'ailleurs, que la narratrice du "Coeur régulier", se prénommait également Sarah... Bref, on a l'impression de retrouver des personnages que l'on connaît, même si leur histoire n'est pas la même.

Ce qui m'a ensuite frappée, c'est qu'au fil de ma lecture, j'ai eu la sensation de lire la vie de l'auteur, Olivier Adam lui-même ! A plusieurs moments je me suis demandée s'il s'agissait d'une autobiographie ou bien si la trame principale était romancée et que l'auteur y ajoutait des bribes personnelles...  Je pense que cela a du un peu perturber mon prisme de lecture car du coup, j'étais sans cesse en train de me demander si tout cela était véritablement arrivé à Olivier Adam. Cela a également généré une certaine gêne car, bien qu'étant très sincère sur ses opinions (jugements ?), j'ai trouvé qu'il dressait un portrait peu flatteur de "ses" parents et de "ses" amis et cela m'a laissé un léger sentiment de "mal-être" à l'idée que ces proches, si ce portrait est vraiment le leur, en souffrent !  Maintenant, la réalité est peut-être toute autre et les personnages gravitant autour du narrateur sont sans doute fictifs...

Malgré cela, je suis vraiment rentrée dans l'histoire et n'ai plus laché mon livre, je devais avancer, connaître la suite ! J'ai beaucoup aimé la façon dont Olivier Adam narre son histoire, en sociologue presque, "à la Bourdieu" oserais-je dire ? Sa manière de dépeindre les travers de la société et les individus qui collent au schéma auquel ils sont plus ou moins prédestinés dès la naissance, reproduisant quasiment à l'identique ce qu'ont fait leurs parents avant eux... Cette manière de décrire la banlieue, rongée par le cancer social, habitée par ces "bons petits soldats" formatés et aux idées reçues et tranchées... Et puis au milieu de tout cela, Paul, le narrateur, qui ne se situe nulle part, qui n'est de nulle part, ou plutôt qui est de partout ailleurs et qui se définit comme étant "en lisière". En lisière du monde, en lisière de sa vie, en lisière des gens, en lisière des lieux...

L'histoire : Paul, la quarantaine, marié à Sarah et papa de Clément et Manon est écrivain. Ses livres rencontrent un certain succès auprès du public, mais il n'aspire pas à une vie de célébrité. Peu enclin à la vie parisienne, il s'est installé avec femme et enfants en Bretagne (à Saint-Malo, je le devine aux références utilisées !) ou il coulait des jours heureux jusqu'à ce que Sarah le quitte. Désesépré, toujours amoureux de sa femme et miné par le manque de ses enfants, Paul replonge peu à peu dans l'alcool et se fait rattraper par la "Maladie", cette chose qui le ronge depuis l'enfance... Alors que sa mère est hospitalisée suite à une chute, il retourne, le temps d'une semaine, dans sa maison d'enfance, dans la blanlieue où il a grandit. Ce retour aux sources sera pour lui l'occasion de retrouver quelques amis d'enfance qu'il n'a pas vu pour certains depuis plus de 25 ans, et plus particulièrement Sophie dont il était secrètement amoureux, mais aussi d'apprendre une nouvelle bouleversante. Au fil des pages, nous assisterons au délitement de la vie de Paul, qui s'en prendra plein la figure mais qui ne se gênera pas non plus pour en mettre plein aux autres, jusqu'au dénouement final...

J'ai adoré l'histoire trufée de références (il y a de nombreux name-droppings détournés) et j'ai adoré comment c'était écrit. J'ai reconnu, aux descriptions d'Olivier Adam, beaucoup de coins de Saint-Malo et ça m'a fait plaisir ! Mais quand même, le nombre de fois où je me suis dit "Mince le pauvre, il n'en a pas marre de s'en prendre plein la g..... comme ça !", ce qui m'a fait beaucoup m'attacher au personnage !

dimanche 17 mars 2013

Daphné et Barbara



Avec son joli timbre de voix ressemblant parfois à s'y méprendre à celui de la Dame en Noir, Daphné chante Treize chansons de Barbara et ça donne ça :

- trois superbes duos avec Benjamin Biolay, Jean-Louis Aubert et Dominique A,
- un couplet inédit dans la chanson "L'aigle noir",
- un ensemble réussi et très agréable à écouter.

Après avoir beaucoup aimé ses précédents albums, j'ai été ravie de retrouver Daphné dans ce bel album de reprise, dans ce bel hommage à une très grande dame de la chanson française.


Belles phrases # 5


"Savoir lire et ne pas le faire, je crois que c'est ce qu'il y a de pire"

Oxmo Puccino

vendredi 15 mars 2013

Les filles de Montparnasse

Voici une nouvelle série BD qui ne manquera certainement pas de me plaire ! Je reviens de la médiathèque, ils venaient juste de l'acquérir mais étant encore "en cours de traitement", je n'ai pas pu l'emprunter, dommage...



On connaît Nadja, l'illustratrice, l'auteur de Chien bleu. On connaît moins l'auteur de BD qu'elle est devenue depuis une dizaine d'années. La nouvelle série dans laquelle elle s'engage se situe dans le Paris de la fin du XIXe siècle, et nous conduit à suivre - sans doute en autant de volumes que d'héroïnes - le destin de quatre jeunes femmes artistes : Garance la peintre, Rose-Aymée la modèle, Elise la chanteuse, Amélie la femme de lettres. C'est autour de cette dernière que s'ordonne le tome 1, mais on devine déjà le sens que prendront ces histoires, à considérer ce qui lui arrive. Malgré la solidarité sensible qui unit les "filles", elles se retrouvent toutes confrontées à la domination des hommes. Elise prend le chemin de la femme entretenue, Amélie sauve un écrivain d'une crise d'inspiration - et s'en trouve récompensée par son "licenciement". Mais là n'est pas l'important : ces quatre-là ont de l'énergie à revendre. Derrière les figures de fiction, on discerne quelque chose d'une Camille Claudel, d'une Augusta Holmès, d'une Yvette Guilbert.

Le talent plastique de Nadja appartient moins au dessin qu'à la peinture. Epais et coloré, il s'apparente, de fait, à l'esthétique de certains artistes de l'époque comme Lacombe, Ranson ou Vallotton. C'est un art dynamique et, au total, assez gai, qui contraste avec l'atroce de certaines des situations qui nous sont racontées.

Pascal Ory LIRE

mercredi 13 mars 2013

Risotto au pesto de roquette

J'ai déjà testé deux recettes de risotto :
- risotto au chou romanesco et amandes grillées
- risotto aux cèpes
et j'avoue bien aimer cuisiner (et manger) le risotto !

Je viens de tenter la recette de Cyril Lignac : le risotto au pesto de roquette et parmesan. C'est délicieux et super facile à faire. Je partage la recette ! J'ai juste arrangé un petit truc à ma sauce : Cyril Lignac ajoute du beurre dans son risotto en fin de cuisson, mais je n'ai pas osé en mettre, mon risotto était déjà crémeux à souhait et je craignais que cela fasse trop gras, donc sans beurre pour moi (pourtant bretonne !).






1/ Préparer le pesto :
- 35 grammes de roquette
- 1/2 gousse d'ail (j'en ai mis une entière mais petite)
- quelques feuilles de basilic (une petite poignée)
- 2 cuillère à soupe d'huile d'olive (j'ai mis un peu plus pour que mon pesto soit bien lié)
- 35 grammes de parmesan

--> Mixer ensemble tous les ingrédients sauf l'huile d'olive qu'il convient d'ajouter petit à petit / Réserver.

2/ Préparer le risotto :
- 125 grammes de riz Arborio
- 1 bouillon-cube de volaille
- 1/2 litre d'eau
- 10 centilitres de vin blanc sec
- 50 grammes de parmesan
- 1 cuillère à soupe d'huile d'olive
- 1/2 oignon émincé

--> Faire chauffer l'eau et y jeter le cube de bouillon de volaille / Dans une poêle, faire chauffer l'huile et y faire revenir l'oignon émincé / Ajouter le riz et remuer sur feu doux jusqu'à ce que les grains deviennent translucides (3 minutes environ) / Ajouter le vin blan et mélanger jusqu'à ce qu'il soit absorbé / Ajouter une louche de bouillon et laisser le riz l'absorber tout doucement et renouveler l'opération jusqu'à ce qu'il n'y ait plus de bouillon / Toujours tourner avec la cuillère dans le même sens pour ne pas "casser" la préparation / En fin de cuisson, ajouter le parmesan râpé (ou en poudre) et enfin le pesto de roquette (attention, il ne doit pas cuire) / Servir aussitôt, accompagné de copeaux de parmesan / J'y ai ajouté quelques feuilles de roquette arrosées d'un peu de vinaigre balsamique et j'ai servi avec une tranche de jambon de Parme.

Dégustez !
Mon petit plus : en grande amatrice de très bonne huile d'olive, je privilégie une belle huile millésimée de Première Pression Provence et croyez-moi, ça change le goût du plat, on le sent sur les papilles !

lundi 11 mars 2013

Douze

Douze ans aujourd'hui que mon Philou et moi nous aimons ! Et en douze ans, nous avons l'impression d'avoir déjà vécu une vie entière... Nous avons traversé de difficiles épreuves. Le combat contre la stérilité, les traitements lourds et douloureux, les espoirs et les échecs à répétition, tomber, se relever, tomber, se relever, tomber... Croire, encore et toujours, souffrir dans son corps, souffrir dans sa tête... Et puis, la pire douleur, la perte d'un enfant... Nous nous sommes toujours relevés, toujours soutenus. Notre couple aurait pu voler en éclats sous le désespoir et la douleur, mais notre amour, notre empathie et notre force nous ont permis de rester debout, côte à côte, main dans la main, toujours... Parfois, je n'en reviens pas de ce que nous avons vécu et comment nous avons surmonté tout cela, comment aujourd'hui, nous sommes malgré tout, heureux. Vivants et heureux, avec un amour intact et même plus fort encore qu'il y a douze ans...

J'aime beaucoup cette photo du début de notre histoire d'amour ! Depuis, j'ai pris 15 kilos et mon Philou a perdu tous ses cheveux !!!




samedi 9 mars 2013

Le courrier de mon oncle...

J'ai un oncle (mon Tonton Michel), que j'aime énormément... Je le vois très très peu, quasiment jamais même puisqu'en dix ans, il me semble ne l'avoir vu qu'une seule fois. J'ai déjà, à demi-mots, parlé de lui dans mon blog, il s'agissait d'un article dans lequel je reprenais un "tag" dans lequel il fallait confier certaines choses. Une de ces questions était du style "quel souvenir de votre enfance vous a marquée ?" et je me souviens avoir répondu qu'il s'agissait du grand pique-nique familial, réunissant la famille élargie où l'on devait être une quarantaine, pique-nique organisé chaque été par mon oncle et ma tante qui habitaient à l'autre bout de la France et qui revenaient chaque été en Bretagne pour un mois de vacances. Ils louaient à cette occasion, une chouette ferme, et nous avions tous grand plaisir à nous retrouver tous ensemble pour cet événement, pour cette fabuleuse journée où l'on partageait nos repas, où l'on jouait aux boules, au palet, aux raquettes, on faisait de la balançoire, on chantait, on jouait aux cartes... Que de beaux souvenirs, que de beaux moments qui manquent aujourd'hui...

Si j'en parle aujourd'hui, c'est parce que mon Tonton Michel a un don particulier : la correspondance. J'adore et j'admire sa façon d'écrire de longues lettres. A l'ère de Facebook, des Tweets et autres SMS, lui, écrit encore à l'ancienne. De longues lettres dans lesquelles il raconte son quotidien, les choses de la vie et s'enquiert de la santé et des nouvelles de son correspondant. Recevoir une lettre de Tonton Michel est toujours un immense bonheur. Lorsque j'en reçois une, je la savoure, je la respecte, je ne l'ouvre pas tout de suite, je m'y prépare, je prends le temps. Je m'assieds d'abord, puis je prends un coupe-papier pour ouvrir l'enveloppe sans la déchirer, je sors délicatement la carte ou la liasse de feuillets, je m'enfonce dans mon canapé et je commence la lecture. C'est une écriture à l'ancienne, belle, d'une beauté incroyable alors qu'il s'agit d'évoquer le quotidien...

Je conserve précieusement ces lettres dans une boîte. Je me dis que ces lettres ne devraient pas rester dans cette boîte mais être compilées dans un recueil car je me dis que rares sont les personnes qui écrivent encore ainsi, et qu'il doit rester une trace de ce don de la correspondance qui disparaît peu à peu.

Il y a quelques années, j'ai découvert un artiste que j'aime énormément. Si vous me connaissez bien, vous savez bien sûr qu'il s'agit de Vincent Delerm. Dans son tout premier album, figure une chanson "Chatenay-Malabry". Lorsque j'ai écouté cette chanson pour la première fois, j'ai eu l'impression de lire une lettre de mon Tonton Michel, le phrasé, les questions, sont les mêmes ! Une façon de s'exprimer que l'on n'entend plus guère et qui pourtant est si douce à l'oreille...

Voilà, il me tenait vraiment à coeur d'écrire un article pour rendre hommage à l'écriture épistolaire, un genre en voie de disparition, et plus particulièrement pour rendre hommage à la beauté de l'écriture de mon Tonton Michel, qui peut-être, lit ces lignes...



Bribes épistolaires





vendredi 8 mars 2013

Quand on parle d'Aya...

Tiens, c'est marrant ça, j'en parlais avant-hier, et que vois-je dans l'Express-Style de cette semaine ? Un article sur Marguerite Abouet dans un dossier spécial sur 30 femmes remarquables !

Belles phrases # 4

Aujourd'hui, deux belles métaphores relevées récemment. L'une sur le chagrin, l'autre sur le coup de foudre...

"Mon coeur tomba dans mes pieds, où il se brisa net"

Emmanuel Guibert, Shin.Ichi in "Le Japon vu par 17 auteurs"

 


"Bing bing avaient fait les deux yeux d'Adolfo en tombant sur le carrelage"

Véronique Ovaldé, "Des vies d'oiseaux"

mercredi 6 mars 2013

Aya de Yopougon



Quelle belle découverte que cette série en 6 tomes de Marguerite Abouet et Clément Oubrerie : Aya de Yopougon dont j'ai lu les 3 premiers tomes le week-end dernier.

Non seulement, le scénario de Marguerite Abouet est aux petits oignons, les illustrations de Clément Oubrerie magnifiques, mais en plus, le tout me rappelle de doux et chaleureux souvenirs des quelques temps que j'ai passés à Abidjan en Côte d'Ivoire il y a une vingtaine d'année, cette Côte d'Ivoire que j'ai eu la chance de découvrir juste avant qu'elle ne change, au décès de son emblématique premier Président, Félix Houphouët Boigny en 1993. Ah l'Hôtel Ivoire, les maquis, les plages de Grand Bassam, les quartiers de Cocody, Yopougon, du Plateau, Treichville, les croyances, la sorcellerie, la générosité des habitants...

Cette BD m'a donc replongée dans mes souvenirs d'une époque révolue et m'a transportée, le temps de quelques heures dans cette ambiance africaine qui m'avait tant touchée.

L'histoire : 1978 à Yopougon, quartier d'Abidjan renommé "Yop City" par ses habitants, pour faire plus "américain", vivent 3 amies, Aya, Adjoua et Bintou, âgées de 19 ans. Aya rêve de devenir médecin et passe le plus clair de son temps à étudier, espérant intégrer l'université. Adjoua et Bintou quant à elles, ne pensent qu'à courrir les maquis pour chasser le mari idéal ! Ainsi s'écoule la vie dans le quartier, jusqu'au jour où Adjoua tombe enceinte. Autour de ce trio de copines, gravitent de nombreux autres personnages dont les aventures et les destins se croisent.

Il me tarde de découvrir la suite des aventures des 3 copines dans les 3 tomes suivants ! Et je viens également d'apprendre qu'un film d'animation sortira sur les écrans à l'été 2013.

Si vous ne connaissez pas encore, je vous conseille fortement cette série BD, éditée par Gallimard dans la collection Bayou de Joann Sfar.
Et puis l'occasion de découvrir le blog sympa de Clément Oubrerie : http://www.oubrerie.net/
Enfin, en découvrant les aventures d'Aya, Adjoua et Bintou, et à lire leur fabuleuse façon de parler (là encore, souvenirs souvenirs...: "Eh ma soeur, c'est quoi là même, cherche pas palabre dêh !"), une chanson m'est immédiatement venue en tête, chanson qui illustre à merveille cette histoire :







lundi 4 mars 2013

Hommage aux ondes radiophoniques




Dans le dernier album de la Grande Sophie, "La place du fantôme", il y a une magnifique chanson sur la radio. Pour moi qui ne suit pas très télé mais plutôt radio à fond, je trouve que c'est un bel hommage et un thème assez original à chanter. Par ailleurs, la musique est vraiment belle et certains passages me font penser au générique de la série "Amicalement vôtre" ! Bref, gros coup de coeur pour cette belle chanson d'une artiste que j'apprécie beaucoup.




dimanche 3 mars 2013

Mes bonheurs de février


Pour illustrer ces bonheurs de février, j'ai voulu mettre une photo des "Frères Jacques-à-Ponk" (comprenez Vincent Delerm, Albin de la Simone, Mathieu Boogaerts et JP Nataf, qui se sont eux-mêmes donnés ce nom), et en faisant une recherche internet avec "Frères Jacques-à-Ponk" comme entrée, je suis tombée sur cette magnifique photo de Brel, Ferré et Brassens, que j'ai toujours trouvée très très belle et qui m'a rappelée combien j'aime aussi ces trois artistes. Moi j'ai envie de dire : Jacques, Léo, Georges : la relève est assurée par Vincent, Albin, Mathieu et JP !!!



Voir tomber une incroyable averse de neige avec des flocons gros comme des lambeaux de barbe-à-papa / Apprécier quelques jours de congés et se réjouir des tas de petites bricoles en perspectives / Découvrir un nouvel album d'An Pierlé et le trouver encore meilleur que le précédent / Me dire que cet album plairait beaucoup à mon frère / Mon chéri qui me dit "je t'aime" et me fait un petit bisou dans la nuque alors que je suis en train d'écrire à l'ordi / Se lever après une bonne grasse matinée, ouvrir les volets et découvrir un magnifique manteau de neige sur le paysage / Regarder un chouette mini-concert accoustique réunissant ensemble, Vincent Delerm, Albin de la Simone, Mathieu Boogaerts et JP Nataf, et apprendre que Vincent prévoit un album pour la fin de l'année / Me remettre à la guitare après un break de plusieurs semaines et m'apercevoir que je ne m'en sors pas trop mal / Bouquiner une grande partie de la journée en regardant la neige "tomber au ralenti" / Ecouter An Pierlé et entendre mon Philou dire "c'est très beau" / Préparer un colis-surprise pour quelqu'un qui m'est cher et qui en a besoin. Espérer que ce colis-surprise lui remontera le moral / Ecouter un très beau disque de poésie caribéenne / Commencer un projet-couture et en avoir un autre en tête / Prévoir d'aller acheter du tissu / Avoir une belle discussion avec mon Philou sur notre amour des Antilles et se réjouir à l'idée d'y retourner bientôt. M'entendre dire que je serais prête à tout plaquer ici pour m'installer là-bas avec lui, se dire que "pourquoi pas y passer notre retraite, si on en a une et si on est en bonne santé !" / Se faire un petit resto chinois avec des personnes que j'apprécie beaucoup, dont A. que j'ai eu grand plaisir à revoir / Avoir envie de spaghettis au thon et aux pousses d'épinards, et me faire des spaghettis au thon et aux pousses d'épinards ! / Revoir enfin le soleil et vivre une journée quasi-printanière / Recevoir un mail rassurant / Recevoir un courrier-suprise de Sandrine contenant une jolie carte et une très belle broche hand-made et se dire que les amitiés bloguesques, c'est décidément très beau / Manger des bananes flambées et boire un petit rhum martiniquais / Recevoir un coup de téléphone d'une ancienne étudiante avec qui j'ai tissé des liens et prévoir tout bientôt, un petit resto ensemble / Se réjouir à l'idée de passer bientôt un week-end dans le lyonnais avec nos filleuls et leurs parents / Avoir des échanges culturels à n'en plus finir, avec ma collègue / Recevoir un mail de mes étudiants contenant plein de compliments, de gentillesses et de remerciements / Dire à une collègue "quand même, qu'est-ce que j'aime ma vie", et entendre cette collègue me répondre "moi aussi, qu'est-ce que j'aime..... "TA" vie" !!!!