mercredi 10 novembre 2010

Au revoir...

Eh oui, mes articles se faisaient de plus en plus espacés, et plus d'un mois s'est écoulé depuis le dernier...

Je reviens pour vous dire au-revoir... Définitivement... Mais je tenais avant de partir, à vous donner quelques nouvelles et à vous expliquer pourquoi je ne viendrai plus.

Depuis quelques mois, je me pose beaucoup de questions sur ma vie. Je suis heureuse, et les questions que je me pose sont plutôt des craintes, des doutes, des interrogations du style : j'ai peur de tomber malade, j'ai peur de mourir, j'ai peur que mon mari ne m'aime plus... Et si j'avais une grave maladie ? Et si mon mari me quittait ? Irai-je jusqu'à la retraite ? Si oui, dans quel état ? Pourrai-je en profiter ? Ou bien serai-je amoindrie ? Est-ce que je vais devoir bosser toute ma vie pour ne pas pouvoir en profiter après ?.... Enfin bref, un tas de choses qui m'assaillaient voire, me hantaient. J'ai appelé cela "ma crise de la quarantaine". Cette peur de la maladie et de la mort était extrêmement récurrente chez moi. Comme je suis incapable de rester comme ça à vivre (subir) les choses sans en chercher une quelconque explication, j'ai fait quelques recherches sur le sujet et j'ai effectivement lu que chez certaines femmes, la crise de la quarantaine se manifestait sous cette forme : on arrive (en principe) à la moitié de sa vie, c'est l'heure des bilans, on a fait la moitié du chemin alors on se retourne pour regarder en arrière et on s'aperçois que cela a passé très vite, alors on regarde devant et on se dit qu'il ne reste finalement plus beaucoup de temps pour vivre le reste. C'est aussi l'âge où l'on s'aperçoit que son corps commence à se fatiguer, que l'on commence à avoir plein de petits bobos partout, on est plus sensible, c'est l'âge où tout commence un peu à se déclarer, fatigue, rhumatismes, maux divers, vue qui baisse... On met plus de temps à récupérer... On s'aperçois également qu'on n'a plus envie de se faire polluer par tout ce qui nous environne, envie d'envoyer bouler les parasites, les gêneurs, les profiteurs, les sangsues, bref, tout ce qui n'apporte rien, voire gangrène : on a passé l'âge, on n'a plus le temps de se bouffer l'existence avec ça. C'est donc l'âge d'un tas de remise en question. J'ai également lu que l'angoisse et l'hypocondrie (ce dont je souffre apparemment) est l'apanage des gens heureux car ils ont justement peur que le bonheur les laisse au bord du chemin...

Et puis il y a deux mois, j'ai fait un malaise au bureau. J'étais tranquillement assise devant mon ordinateur, je travaillais normalement, sans pression apparente quand tout à coup j'ai ressenti une violente et fulgurante douleur dans la poitrine, la cage thoracique, comme si on m'écrasait, comme si on me compressait dans un étau. La douleur a été si violente qu'elle m'a coupé le souffle, je n'arrive pas plus à retrouver ma respiration, la tête a commencé à tourner, des papillons se sont mis à voler devant mes yeux, mais je n'ai pas perdu connaissance. Je me suis dit "ça y est, c'est ton heure, tu avais donc raison d'avoir peur, cette fois, c'est bien toi qu'on vient chercher". Et puis je me suis dit "mais non, je ne veux pas mourir, pas maintenant, ce n'est pas possible, j'ai encore trop de choses à vivre, et puis je ne veux pas laisser mes proches...". J'ai cru que je faisais un infarctus. J'ai essayé de me calmer, de reprendre mon souffle, de me dire "arrête tes conneries, c'est rien du tout, tu as juste une douleur qui va passer"... J'ai attendu un peu, et au bout d'une demi-heure, je souffrais toujours, j'ai donc prévenu ma collègue que ça n'allait pas. Elle m'a conduite à l'infirmerie. L'agent de sécurité a appelé un médecin qui est venu m'ausculter et qui a jugé préférable, compte tenu de la description de ma douleur, de me faire emmener aux urgences. Ambulance, gyrophares.... Deux heures après le début de mon malaise, j'étais aux urgences. Ils m'ont fait un électrocardiogramme qui était normal, une analyse de sang qui était normale, une radio du thorax qui était normale, ont constaté que j'avais tout de même 39 de fièvre. A 3 heures du matin, ils m'ont dit de rentrer chez moi en me prescrivant un traitement contre l'estomac et du Doliprane pour faire tomber la fièvre. Pour eux, j'avais une gastrite. J'ai encore souffert quelques jours avant que cela ne passe et il m'a fallut quasiment une semaine pour faire tomber la fièvre.

Je suis allée voir mon médecin traitant qui m'a prescrit d'autres examens car selon lui, toutes les investigations pour essayer de comprendre ce qui m'était arrivé n'avaient pas été faites. Re-bilan sanguin complet qui a révélé que j'avais un taux de mauvais cholestérol beaucoup trop élevé. Avec des antécédents familiaux de maladie coronarienne, d'infarctus du myocarde, mais aussi de cancer du côlon, gastrite chronique et autre hernie discale, j'ai donc fait une coloscopie et une gastroscopie qui ont révélé que je n'avais rien au niveau de l'estomac, de l'oesophage, du côlon et des intestins. Puis j'ai vu un cardiologue : échographie du coeur, de l'aorte et des carotides normale. Electrocardiogramme normal. J'ai fait un test d'effort qui s'est révélé mauvais. Le cardiologue m'a donc envoyé à l'hôpital faire une scintigraphie myocardique pour vérifier mes artères coronaires (ce dont souffre ma Maman). Mais là, l'examen s'est révélé bon. Mon premier test d'effort était donc ce qu'on appelle un "faux positif".

En conclusion, je n'ai rien ! A part bien sûr mon taux de cholestérol qui est tout de même à faire considérablement baisser, m'obligeant (ce qui ne pouvait pas me faire de mal) à faire un régime (j'ai perdu 7 kilos en deux mois).

Donc rien. Tant mieux, c'est un immense soulagement, et je me sens comme une nouvelle jeunesse m'envahir. Alors que penser de tout cela ? Comment interpréter tout cela ? Ai-je fait ce malaise comme une sorte de signal d'alarme, quelque chose pour me faire prendre conscience qu'il fallait que je fasse un peu plus attention à mon hygiène de vie ? Ou un signal d'alarme me permettant de faire toute une batterie d'examens justifiant que tout allait bien et me permettant ainsi de poursuivre ma "deuxième moitié de vie" sans avoir peur de la maladie et de la mort ? A moins que je n'ai fait une crise d'angoisse, justement dûe à tous ces stress que je me causais toute seule avec mes craintes ?

Ce qui est certain c'est que tout cela m'a permis de réfléchir et désormais, je vois la vie différemment : les priorités sont différentes, les parasites ne pourront plus m'atteindre, ma philosophie de la vie a changé. Je profite de chaque instant avec joie et sérénité, je savour chaque petit bonheur qui passe en ayant conscience que c'est un trésor et un privilège. Je passe plus de temps à des choses qui me tiennent à coeur et curieusement, le blog ne fait plus du tout partie de ces priorités-là : je ne ressens plus aucun besoin d'y venir, d'y écrire, j'ai autre chose à faire que de passer du temps sur l'ordinateur. Mes relations avec les autres ont changé, je les vit plus intensément quand il s'agit des personnes que j'aime, je me prends moins la tête...

C'est donc pourquoi je ne viens plus et ne viendrai plus. Les blogs m'ont apporté énormément, grâce à eux j'ai pu rencontrer des personnes formidables, ils ont été un réel échapatoire, une bouée de sauvetage, une roue de secours à des moments de ma vie où rien n'allait, mais aujourd'hui donc, je ne ressens plus aucun attrait, je n'ai plus aucun besoin...

J'avais quand même envie de vous raconter tout cela avant de partir, ne pas fermer la porte sans donner d'explication et sans dire au-revoir, et vous dire tout le bien que vous m'avez fait et tout ce que j'ai appris de vous. Aujourd'hui, je me sens remplie de sagesse, je me sens sereine, je me sens enfin une femme mûre et heureuse, prête à traverser les années qui arrivent sereinement. J'ai fait ma crise de la quarantaine à ma façon, cela m'a fait un peu mal de me torturer ainsi l'esprit et de me créer de telles angoisses, mais cela a eu le mérite de mûrir d'un coup de me sentir une femme épanouie.

Je vous embrasse très fort.
Au-revoir,

Véronique

dimanche 26 septembre 2010

Dernière petite créa

J'avais un petit bout de tissu à carreaux gris et blancs qui me tendait les bras dans ma pile de tissus et comme j'ai l'habitude d'envelopper pains et brioches dans un torchon dans la huche à pains, je me suis dit que ce petit vichy ferait de jolis tissus pour envelopper mes pains !

Alors hop, j'ai sorti ma machine et en deux temps trois mouvements, j'ai confectionné 4 torchons, 2 grands et 2 petits, personnalisés grâce à des illustrations sur papier transfert reportées sur un petit morceau de lin gris, et voilà le résultat :

















J'abandonne pour un moment mes tentatives de couture de vêtements car pour des raisons de santé, je dois me soumettre à un régime alimentaire assez strict qui a l'avantage de me faire mincir, même si je m'en serai bien passé compte tenu des circonstances... Je n'en parle pas trop pour l'instant car j'attends encore de faire d'autres examens médicaux, mais rassurez-vous, a priori rien de gravissime, on attend juste tous les résultats...

lundi 13 septembre 2010

Coucou me r'voilou !

Merci pour vos petits messages ! Tout va bien, je suis toujours là ! C'est juste que pendant les vacances, je me suis vraiment déshabituée de l'ordinateur, d'Internet, et j'ai conservé cette habitude au retour, je n'avais pas vraiment l'envie de m'asseoir devant l'ordi, plus trop envie d'écrire... Mais me voici de retour sur la toile !


Alors que s'est-il passé durant tout ce temps ? Je vais essayer de faire un petit résumé en quelques phrases et photos...


Vacances à Saint-Malo chez Maman / Beau temps la majeure partie du temps / Avions vu à la télé quelques semaines avant de partir, un téléfilm sur la vie de Châteaubriand / Celui-ci étant originaire de Saint-Malo et enterré sur le Grand Bé, avons décidé de "partir à sa découverte" / Avons passé une journée à Combourg où il a vécu, pour découvrir son château, habité désormais par ses descendants / Avons acheté les Mémoires d'Outre-Tombe / Il faudra beaucoup de courage et de temps pour lire les 4 tomes volumineux et écrits tout petit de ses mémoires......


































Avons eu grand plaisir à retourner à Becherel, la cité du livre / Ai craqué dans de nombreuses échoppes / Ressens toujours autant de plaisir dans ce charmant petit village si typique...
























Ai dévoré chez Maman, les 4 tomes de la série de Camilla Läckberg / Superbe collection, bien écrite, rondement menée, du suspense jusqu'au bout de chaque tome / Etait triste d'avoir terminé la série de Katherine Pancol et du coup, l'ai trouvé un peu insipide après avoir lu les polars de la suédoise ! / Vous les conseille vivement...






























Grand plaisir tout de même à regagner notre chez-nous à la campagne / Avons passé une semaine à la maison / Au programme : balades, flâneries, vélo, campagne, ramassage de mûres sauvages, confection de muffins au mûres, jardinage / (les 3 chevaux dans le pré, c'est ce qu'on voit de notre terrasse)...

















































Ai vu un film qui m'a bouleversée / En larmes à gros sanglos à la fin / Le met dans ma liste de films préférés / Ne comprend pas pourquoi certaines critiques furent si dures envers Amanda Stheers sur son film / En tout cas, rien que d'y penser, suis toujours bouleversée !































Ai fait de jolies découvertes musicales / A écouter et ré-écouter en boucle / C'est frais / C'est tout mignon / C'est tout joli...

















































Ai encore craqué et acheté deux livres / Ce qui porte à 17 le nombre de livres encore non-lus ! / C'est tout de même un peu la ruine tous ces achats de livres / Ai décidé de m'abonner à la bibliothèque du village d'à-côté du mien.......... car ai appris que ma voisine fait le plus beau métier du monde : c'est la bibliothécaire du village d'à-côté du mien (5 minutes à vélo de la maison et passer ses journées au milieu des livres... je l'envie !)




























Désolée pour ce style télégraphique, mais nécessité de faire cours pour ce retour, sinon, aurais passé la soirée sur cet article / Promis, je reviens vite avec d'autres petits billets mieux écrits !

P.S. : est-ce qu'une âme charitable pourrait un jour m'expliquer comment aligner mon texte et mes photos correctement ? Je suis désolée mais mon article ne ressemble à rien tel quel, impossible de faire correctement mes retours à la ligne et d'aligner mes photos !!!

mardi 27 juillet 2010

Je persévère avec Lisette...

Allez, je m'accroche et j'essaye un autre modèle de robe !



Du lin gris clair, un patron qui semble plus simple que mon modèle précédent, mais avant tout, un patron à décalquer !!

A plus tard pour le résultat !









En attendant, voici quelques lectures et écoutes pour enchanter mon été ! Quelques lectures qui s'ajoutent à ma PAL qui n'en finit plus, d'autant plus que bientôt chez Maman, je vais également me régaler en piochant dans sa bibliothèque, elle m'a déjà vivement conseillé de lire les Camilla Läckberg. Apparemment, l'histoire "des vents contraires" se déroule à Saint-Malo, quant à "Les déferlantes", c'est une histoire de tempête... Tout ce qu'il me faut pour emmener en Bretagne.

Quant à Zaz, c'est une pure petite merveille à mi-chemin entre jazz/swing et trémolos à la Edith Piaf... J'adore ! A écouter absolument...


mardi 20 juillet 2010

Ma première création de couture japonaise !

Oui parce que à quoi ça sert de s'être acheté le livre de couture japonaise Lisette, si c'est juste pour regarder les photos ?

Donc, après mon premier travail de couture pour le pantacourt en hiver dernier, puis les anges de Tilda, j'ai décidé de me lancer dans un modèle de Lisette. J'avais envie d'une robe un peu esprit campagne pour le jardin, pour "travailler la terre" comme je dis, ce qui fait beaucoup rire mon Philou car ce n'est pas avec le minuscule lopin de terre que l'on a que je passerai des heures à "travailler la terre" (je parle bien comme une campagnarde maintenant !), le principal de mon activité étant de désherber autour de "mes" pois de senteur. Mon Philou s'occupe du potager mais désherber est pour moi une activité, bien que peu valorisante, qui me détend énormément et me vide la tête. J'en ressort toujours fourbue mais bien dans ma tête ! Bref, comme Pierre à qui il manquait justement quelque chose pour descendre les poubelles, je trouvais qu'en ce qui me concerne, il me manquait une robe pour jardiner !

J'ai donc choisi mon modèle dans Lisette et commencé à faire une fixation sur le tissu dans lequel je voulais la faire : un vichy rouge et blanc, un truc bien "esprit campagne" !

Mais avant toute chose, il me fallait un accessoire indispensable à la couture : un hérisson. Je trouve qu'en effet, il n'est pas évident du tout d'attrapper les petites épingles dans la petite boîte dans laquelle elles sont. Mon Philou m'avait suggéré d'acheter une sorte de bracelet en métal avec une boule en velours dessus sur laquelle on pique les épingles. Je ne sais pas si vous voyez ce que je veux dire, en tout cas, ma Maman en avait un quand elle faisait de la couture ! J'ai rigolé en lui disant que j'avais un poignet tellement fin que ça ne tiendrait jamais, qu'à la limite je pourrais me le mettre au cou mais que ça ne serait pas très pratique !

Du coup, je me suis bricolé moi-même mon hérisson et c'est bien pratique !
























Bref, revenons à mon tissu que je dégote pour trois francs six sous, ce qui est préférable compte tenu du fait que je ne savais pas si j'allais réussir ma robe !

D'abord, décortiquer les explications et surtout le patron ! J'avais fait mon pantacourt avec un bon patron Burda et des explications bien claires et précises... J'ouvre la monumentale feuille des patrons où tout s'entrelace, se croise et se recroise en arabesques sensées représenter les patrons des seize modèles du livre ! Je finis par repérer les morceaux de ma robe, et pour ne pas me tromper au moment de les décalquer, en fait bien le contour au stabilo rose fluo ! Ensuite, opération report du patron. J'avais déjà acheté il y a quelques temps, du papier spécial pour décalquer. Je pensais que c'était comme du papier calque et en fait, c'étaient de grandes feuilles en plastique. Bon quand même, bien fines les feuilles mais au toucher, je sentais que ça n'allait pas être top ! Je pose donc ma feuille de plastique et commence à reporter les contours des morceaux. J'ai eu la très mauvaise idée de faire cela mercredi après-midi alors que nous étions en pleine canicule ! Mon poignet, ma main, mes doigts ne cessaient de coller au plastique, ce fut laborieux ! Puis découpage des morceaux. C'est à ce moment que l'orage a commencé et que le vent s'est levé : la fenêtre était ouverte et a fait volé tous mes morceaux déjà découpés ! J'ai mis un temps fou à retrouver où s'étaient envolés les patrons des biais ! Du coup, je me suis arrêtée là ce jour-là !


Vendredi après-midi, je décide de m'y mettre dare-dare et étale mon tissu sur la table de la salle à manger... Mon magnifique tissu à carreaux rouges et blancs... Quand il a vu cela, mon Philou a décidé que cela ferait vraiment une très belle nappe "esprit campagne" ! J'ai pris un peu de recul, ait bien étalé le tissu sur la table et constaté qu'effectivement, cela faisait du plus bel effet ! J'ai donc décidé de retourner au magasin en racheter pour faire une nappe, je voulais absolument me faire ma robe dans celui-ci !!!

C'est là que le plastique du report de patron entre à nouveau en jeu : très difficile à épingler au tissu ! Franchement, je préfère de loin le bon vieux patron en papier de soie ! Ah, j'oubliais une précision de toute importance : le patron de la robe de Lisette..... il était en taille unique ! Je me suis donc dit que, étant donné que c'est un livre japonais et que les japonaises sont plutôt menues, il était fort à parier que cela allait être beaucoup trop petit pour moi ! Avec l'aide de mon Philou, j'ai donc vérifié sur moi en mettant le patron et, effectivement, il fallait bien, à vue de nez, ajouter 3 centimètres partout !!!

Je commence donc à tracer sur le tissu, en ajoutant lesdits 3 centimètres.... sauf que je n'avais pas assez de tissu ! J'ai du me contenter de 2,5 cm... en priant pour que cela aille quand même, surtout au niveau du haut !

Allez, j'épingle, je craie, je découpe et je pique... Pour l'instant ça va... Bon, l'explication indique qu'il faut mettre un biais à l'encolure et un biais aux emmenchures (les fameux biais qui s'étaient envolés), sauf que je ne comprends pas du tout comment ils font ça, en fait, je n'ai carrément pas compris comment ils conseillaient de les découper dans le tissu ! Je me suis donc d'abord dit que j'allais acheter un biais rouge, tout fait. Et puis ça m'aurait retardé car il aurait fallu que je retourne en ville l'acheter. J'ai donc fait à ma façon : un double revers piqué, et ça le fait ! Je ne vois pas pourquoi je me serai enquiquinée à faire un biais pour une robe de jardinage !

Donc je pique, je pique, je pique, et voici le haut de la robe terminé... tin tin tin, c'est là que les atteignants s'atteignirent comme dirait ma Maman, car si le haut ne va pas, ce n'est pas la peine de continuer, surtout avec mes calculs approximatifs de taille ! J'essaye et... ouf, ça va !

Soulagée, je m'attaque au bas de la robe... Ne comprends pas leur système pour faire les fronces mais me plie quand même aux explications indiquées. Enfin, grand moment de vérité, j'assemble les deux morceaux et me prête enfin à l'essayage, et là, catastrophe, c'était très très moche, je n'avais pas bien assemblé les morceaux, ça pendouillait, on voyait les fils qui m'avaient servis à faire les fronces, la jupe était quand à elle beaucoup trop large, j'ai donc déprimé et ai laissé tombé en me disant que tant pis, puisque c'était une robe pour jardiner, peu importe si ça ressemblait à un mouchoir informe. Ca, c'était dimanche soir.

Et puis ça m'a travaillé tout le lundi au boulot ! J'ai repensé à des trucs, à comment j'aurais du faire, que j'aurais du faire comme ci et comme ça, bref, comme je le pensais. Et en rentrant donc le soir, j'ai repris ma robe, décousu les deux morceaux (ça m'a rappelé quand j'avais du redécoudre la ceinture de mon pantacourt parce que j'avais fait un vilain cacafouillage !), rafistolé à mon idée, rétréci la largeur de la jupe, ré-assemblé les deux morceaux et enfin, ça ressemblait à quelque chose ! Sauf que.... Je n'ai pas pensé à raccorder les carreaux !

Et voici ma première robe terminée ! Allez, elle n'est pas parfaite, mais j'en suis très contente car je tatonne encore beaucoup et surtout ne suis pas franchement emballée et convaincue par la couture japonaise. C'est peut-être le début, je m'y ferai et après cela ira mieux ! D'ailleurs je pense racheter du tissu et tester tout de même l'autre modèle de robe qui finalement a l'air plus simple puisque d'un seul morceau !

Voilà, je l'ai ma robe pour jardiner et je vais maintenant faire une nappe assortie ;-)










lundi 12 juillet 2010

Déco d'intérieur...

Une nouvelle collègue a rejoint notre équipe en novembre dernier. Elle travaillait déjà dans la boîte depuis de nombreuses années mais je la connaissait peu car nous avions peu de relations ensembles. Depuis qu'elle a rejoint notre service, nous avons appris à nous connaître un peu mieux et le courant passe bien : nous avons le même âge et partageons le même goût pour les loisirs créatifs. Un jour, j'ai appris au détour d'une conversation qu'elle peignait... En effet, elle cherchait à déménager et souhaitait une maison avec une pièce qui lui servirait d'atlier. Je me suis intéressée un peu plus à sa passion, elle m'a expliqué qu'elle ne peignait pas sur des toiles car cela coûtait trop cher ; elle utilise de vieilles planches de contreplaqué récupérées à droite à gauche, planches qu'elle recouvre de fibre de verre, puis elle laisse aller son imagination en jetant la peinture, en texturant, en utilisant toutes sortes de matières, en utilisant même du café pour obtenir le colori brun. Eh oui, les pigments n'étant pas donnés non plus, elle se débrouille pour utiliser toutes sortes de choses pour obtenir de la couleur ! J'ai écouté sa passion pour la peinture, elle était transportée en m'en parlant, dès qu'elle le peut, elle se laisse aller à la création... Elle peint uniquement pour son plaisir, pour se détendre... Ses toiles, elle les garde chez elle, les accroche... ou pas ! Je lui ai demandé si à l'occasion elle pouvait prendre quelques-uns de ses tableaux en photo et me les montrer car j'apprécie beaucoup la peinture et surtout l'art moderne, et j'avais cru comprendre que ce qu'elle faisait était relativement abstrait.
Et puis, prises dans le tourbillon du boulot et du surmenage du mois de juin, nous n'en avons plus vraiment parlé... Lorsque je suis allée au mariage de ma nièce il y a quinze jours, j'avais pris mon lundi puisque nous reprenions le train à Rennes lundi matin. J'ai donc repris le boulot le lendemain mardi. J'arrive toujours la première au bureau. Comme chaque matin, j'ouvre donc ma porte, rejoint mon bureau, et y trouve ceci :



















J'ai tout de suite compris que c'était ma collègue qui l'avait fait.... J'en ai pleuré... Pleuré parce que je l'ai trouvé magnifique, parce qu'il me ressemblait, parce qu'il était peint dans les couleurs que je préfère, parce que cela faisait des mois qu'avec Philou on cherchait quelque chose à mettre sur le mur du salon au-dessus du canapé et qu'on ne trouvait rien... Difficile d'avoir le coup de foudre pour un tableau, parce que oui, nous voulions un tableau, pas un poster dans un cadre, mais rien à faire pour trouver quelque chose qui nous plaise vraiment, ou alors si, mais hors de prix !... Quand je l'ai vu donc, j'ai compris que c'était exactement ce qu'il nous fallait pour ce mur-là, c'était l'objet que nous cherchions déséspérément et que nous ne trouvions pas ! Et tout à coup, je me suis dit : "mais comment a-t-elle su ?"... Car elle n'a jamais vu de photos de chez nous et je ne lui ai jamais parlé de mes goûts en peinture, juste que j'aimais l'art contemporain...

Quand elle est arrivée, je l'ai serrée très fort dans mes bras et l'ai remerciée mille et une fois ! Je lui ai demandé comment elle avait pu deviner que ce qu'elle avait fait, spécialement pour moi durant le week-end, correspondait à mes goûts et était cette chose rare que nous cherchions ? Elle m'a répondu : "je ne sais pas, j'ai fait au hasard, comme ça venait...". J'ai trouvé cela hallucinant !

Quand Philou m'a vu arriver avec, il était fou, lui aussi a craqué et a eu le même réflexe que moi : c'est le tableau que nous cherchions !!!

Le voici en situation, à l'endroit précis où nous souhaitions mettre l'objet tant recherché, la perle rare... Et comble du bonheur, c'est une oeuvre unique et réalisée par quelqu'un que j'apprécie beaucoup. Il y a de petites choses comme ça, de petites, voire grandes attentions, qui vous touchent au fond du coeur... Il y a des personnes bonnes, qui veulent faire plaisir gratuitement, et ça fait beaucoup de bien !



















On ne s'en rend pas compte sur les photos, mais il y a beaucoup de reliefs et de textures, c'est travaillé... Du coup, elle m'a montré les photos de ses autres tableaux, et ils sont tous magnifiques, elle a une inspiration et un goût incroyables, mais franchement, de tous, c'est celui qu'elle a fait pour moi qui me plait le mieux !
Et puisque je suis dans mes carnets de déco, nous avons, il y a un petit moment déjà, ajouter les deux roulettes à notre palette-table basse. Cela rend effectivement beaucoup mieux ! :
















mardi 6 juillet 2010

Mes premières créations Tilda

Maintenant que leurs petits propriétaires les ont reçus, je peux vous montrer mes toutes premières créations Tilda !

Il s'agit de "Dors mon ange" du livre "Tendre Noël" de Tone Finnager, arrangé à ma sauce pour que cela ne fasse pas Noël mais un petit ange protecteur pour chacun de mes deux filleuls. Je me suis éclatée à les réaliser, ce fut un vrai plaisir de les confectionner et je n'attendais qu'une chose, c'est de rentrer du boulot pour enfin me remettre à mon fil et mes aiguilles ! Coudres ces petites choses toutes mignonnes fut un vrai décontractant et un vrai libérateur pour l'esprit et mes petits filleuls chéris Maël et Sarah ont chacun leurs petits veilleurs de nuit que j'ai cousus avec amour ! Il me tarde de tester les autres créations de Tilda !




mercredi 30 juin 2010

Escapade éclair en Bretagne...

... Le temps d'un week-end pour assister au mariage d'une de mes nièces !

Eh oui, cela ne nous rajeunit pas ! Une de mes 5 nièces (fille de ma soeur) se mariait ce week-end du côté de Rennes. Une fois n'est pas coutume, nous n'avons pas fait le trajet en voiture car nous sommes très fatigués en ce moment, et faire 1800 km aller/retour, soit deux journées de voiture quasiment pour deux journées sur place, n'était pas vraiment recommandé. Nous avons donc pris le TGV vendredi matin et sommes arrivés à Rennes en début d'après-midi. Quel confort ! 5 heures et demi de trajet au lieu de près de 10 heures en voiture, possibilité de se reposer, de bouquiner, pas de stress... J'avais un tas de magazines en retard car ces derniers temps j'ai passé quasiment toute ma vie au boulot ! J'ai donc pu rattraper mon retard de lecture. Mon frère et ma belle-soeur nous attendaient à la gare et c'est avec grand plaisir que nous avons logé chez eux le temps du week-end en présence de ma Maman qui était également chez eux.

Nous avons profité d'être à Rennes pour faire un peu de tourisme l'après-midi. Philou ne connaissait pas du tout cette ville. Quant à moi, j'y ai passé mes années d'études il y a 18 ans mais je ne me souvenais plus guère de cette ville qui a par ailleurs beaucoup changé au fil de ces années.































Il faisait un temps magnifique et nous avons flané dans les rues piétonnes et savouré la beauté des quartiers typiques. C'était marrant de se dire que le matin nous étions encore en Alsace et que l'après-midi nous visitions Rennes !

J'ai également profité d'être avec ma belle-soeur pour qu'elle m'apprenne à crocheter des carrés pour faire une couverture patchwork. J'ai envie de faire un truc de ce genre :






















Oui je sais, vous allez me dire que je ferai mieux de terminer mes couvertures au tricot avant d'entamer un autre ouvrage et vous avez bien raison... Mais j'avais vraiment envie d'apprendre à faire ces petits carrés au crochet car le tricot, je ne peux pas vraiment l'emmener avec moi au boulot, tandis que le crochet, je peux en faire entre midi et deux dans un petit coin bien tranquillou pour me détendre !

Le lendemain samedi était donc le grand jour pour ma "petite" nièce ! Ce fut un très beau mariage dans les traditions : mairie, messe (dans l'église Saint-Sulpice, au pied du château de Fougères), vin d'honneur en plein air dans un charmant jardin près de l'église puis repas.


















Voici quelques photos avec ma fameuse robe que je n'avais pas osé acheté quand je l'avais vue la première fois... D'ailleurs, je ne vous ai pas raconté l'autre anecdote concernant cette robe ! Après réflexion, je m'étais donc dit que c'était cette robe que je devais acheter pour le mariage. Une quinzaine de jours après mon premier passage dans la boutique, j'y suis donc retournée. Pas de bol, ils n'avaient plus ma taille en rayon. J'ai donc demandé à une vendeuse si par hasard elle n'avait pas ma taille en stock. Elle me répond que oui, mais qu'elle ne peut pas la sortir du stock car ils devaient faire l'inventaire le lendemain. Je l'ai suppliée que je savais que cette robe m'allait, que j'allais l'acheter et pas juste l'essayer, que j'étais déjà passée deux semaines avant pour l'essayer etc... Elle n'a rien voulu entendre et m'a dit de revenir le surlendemain... ou le jour d'après le surlendemain, elle ne savait pas trop... Les nerfs ! Du coup je me rabats sur une autre boutique de la même marque qui se trouve dans un autre quartier de Strasbourg. Ils ne faisaient pas ce modèle ! J'ai trouvé cela bizarre que la même chaîne de magasins faisait des modèles différents. Bref, par dépit, je l'ai commandée sur Internet en rentrant le soir, puisque cette grande marque vend également par correspondance, ouf ! Le problème, c'est que j'ai reçu ma robe dans un état pitoyable : elle est dans une matière qui ressemble un peu à de la soie veloutée. Quand j'ai ouvert le paquet, c'était un vrai chiffon et je peux vous dire que j'ai eu un mal de chien à la repasser et à lui redonner un aspect correct. En même temps, c'est donc un tissu extrêmement froissable, vous vous en rendrez compte vous-mêmes avec les photos : après la mairie, la messe et les trajets en voiture, elle était de nouveau toute froissée ! Ah oui, et vous parler également de la frayeur que j'ai encore eue justement avec une autre séance de repassage : elle s'était bien entendue à nouveau chiffonner dans la valise. Samedi matin, je demande donc à ma belle-soeur si je peux utiliser son fer à repasser. Pas de problème évidemment. Je branche donc le fer, coupe l'option vapeur, le positionne sur repassage doux et j'y vais de bon coeur ! Malheur de malheur, il restait de la vieille eau croupie dans le réservoir du fer ! Elle s'est "échappée" par les ptits trous emportant au passage avec elle, des morceaux de calcaire. Le mélange vieille eau + calcaire a accroché entre la robe et le fer, laissant une vilaine traînée tachée et gauffrée, juste sur le devant bien sûr parce que comme une nouille que je suis, j'ai commencé à repasser le devant, alors que quand on ne connaît pas un fer à repasser, on teste d'abord sur un petit morceau qui ne se voit pas trop... aaaaahhh ! Catastrophe, j'ai commencé à pleurer, ait tout arrêté, pris ma robe et suis décendue dans la cuisine où était ma Maman. Ma belle-soeur était quant à elle partie chez le coiffeur. Pour me faire plaisir, Maman m'a dit que ça ne se voyait pas trop, mais non, moi, je ne voyais que ça ! Quand ma belle-soeur est rentrée, je lui ai montré les dégâts. Elle m'a dit "pas de panique, on va réparer ça". Eh bien vous ne me croirez peut-être pas, mais elle a réussi à tout ôter. Comment ? Elle a vaporisé de l'eau "propre" sur la robe, a posé un tissu mouillé dessus, et l'a repassée ainsi (à la patemouille quoi, à l'ancienne !) : ça a enlevé les auréoles laissées par l'eau sale du fer et dégauffré le tissu. Mais quelle frayeur, je voyais déjà ma robe neuve fichue et rien d'autre à me mettre à quelques heures du mariage !















Le lendemain dimanche, nous étions tous invités chez les parents du mariés. C'était génial : ils habitent une grande ferme à la campagne et avaient organisé un buffet avec de grandes tablées, des bancs, des salades à profusion et surtout, surtout.... de la galette-saucisse grillée au feu de bois ! Un truc typiquement breton. Quel bonheur, je me suis retrouvée envahie de souvenirs de petite fille, de souvenirs de vie à la campagne en Bretagne... Tout respirait ma Bretagne authentique : l'ambiance, le repas, la musique, les jeux. Eh oui, Philou a pu profiter de l'occasion pour apprendre à jouer au palet, un jeu typiquement breton. Cela m'a fait un bien fou d'être dans cette ambiance, cette athmosphère. Cela m'a vraiment rappelé les grandes réunions de famille que l'on faisait chaque 15 août quand j'étais petite à Landujan, petit village perdu dans la campagne bretonne profonde où vivait une famille qui avait hébergé ma Maman et ses soeurs durant l'occupation. Chaque 15 août donc, jusqu'à la mort de ma grand-mère, toute la famille se retrouvait dans cette famille et c'était aussi de grandes tablées, des parties de rigolade, des jeux dans les granges, des batailles dans les bottes de paille... Mais je m'égare... A nouveau une superbe journée donc...












































Nous avons repris le TGV lundi matin, direction l'Alsace. Eh là encore, petite anecdote : nous changions de train à Charles-de-Gaulle aéroport. Nous nous rendons donc dans le hall pour voir vers quelle voie nous diriger pour prendre notre correspondance. Philou s'échappe un court moment pour aller acheter à manger et me laisse donc avec la valise dans un coin du hall. Quand tout à coup, je vois arriver un groupe d'hommes portant des ti-shirts et des valises frappées du logo de l'équipe de France de rugby ! Je me dis que ce n'est pas possible, ce ne sont tout de même pas des joueurs de rugby... et peste que mon Philou, grand passionné de rugby, soit parti juste à ce moment-là ! Finalement, le petit groupe de rugbymen reste à proximité de ma petite personne et mon Philou revient. Il les voit bien sûr et n'en revient pas non plus : ce sont bien des joueurs de l'équipe de France de rugby qui revenaient très probablement d'Argentine où ils étaient en déplacement le samedi pour un match, et qui prenaient leur correspondance TGV pour rentrer chez eux. Nous sommes restés un peu con à ne savoir que faire. Je voulais les prendre en photo mais l'appareil était dans le fond du sac à dos... Pas osé leur parler, pas osé leur demandé d'autographe, finalement, nous les avons laissés tranquilles, mais quand on est passionné de rugby, ça fait bizarre de se retrouver juste à côté de ces grands gaillards (me sentait minuscule !)...

Eh voilà, le long récit d'un week-end intense qui nous a semblé très long, où nous avons eu l'impression de faire trois millions de choses, où nous avons profité un maximum, où nous nous sommes ressourcés et qui m'a donné l'impression, quand j'ai reprise le boulot mardi, d'être partie deux semaines en vacances !!!